Le Mouvement des arabophones du Sénégal, par la voix de son coordonnateur, Moukamed Gadiaga, a plaidé jeudi à Louga (nord) pour l’érection d’une université arabo-islamique dans le pays.
UNIVERSITE ARABO-ISLAMIQUE – ‘’Nous avons été en tournée et avons visité des foyers religieux et des écoles d’enseignement arabo-islamique. Au terme de cette activité, nous demandons à l’Etat du Sénégal de respecter la promesse faite à partir de 2013 de construire une université arabo-islamique’’, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Il a insisté sur le fait que le Sénégal ne disposait plus d’une telle université depuis la destruction de celle construite en 1603 à Pire dans la région de Thiès, proposant ainsi la construction de cette future université dans cette même localité de Pire.
‘’C’est une demande qui va contribuer à la réhabilitation de notre patrimoine arabo-islamique, mais aussi à la formation de nos enfants et de notre jeunesse qui ont besoin de repère à travers nos valeureux érudits comme Maba Diakhou Bâ’’, a fait valoir Gadiaga.
Le mouvement des arabophones du Sénégal milite par ailleurs pour une évaluation de l’enseignement arabo-islamique, a indiqué son coordonnateur.
Selon lui, l’Etat du Sénégal a introduit en 2013 le baccalauréat arabe dans le système éducatif sans prendre en compte le CFEE et le BFEM, créant ainsi des difficultés dans le secteur.
‘’Nous réclamons que le BFEM et le CFEE soient intégrés dans le système d’enseignement arabo-islamique pour plus de cohérence’’, a-t-il dit en soulignant que la création du baccalauréat arabe avait entrainé la ‘’nullité’’ de tous les diplômes que délivrés par les écoles franco-arabes.
Mohamed Gadiaga a aussi demandé à l’Etat du Sénégal ‘’la création d’un fonds d’appui à l’‘insertion et à l’entrepreneuriat des jeunes diplômés en langue arabe’’.
‘’Le contexte est favorable à la création de ce fonds. Il est temps que l’on aide les jeunes diplômés en arabe à se reconvertir dans la formation professionnelle et l’entrepreneuriat’’, a-t-il avancé.
Maderpost / APS