Le président du Conseil national du patronat (CNP), Baidy Agne, a estimé mercredi que les marchés publics, au-delà de la régulation, doivent être au service du développement économique et social.
ECONOMIE –’’Bien sûr, les marchés publics doivent jouer un rôle absolument important, en dehors tout simplement de l’aspect de régulation, de transparence, en étant au service d’un développement économique et social’’, a-t-il déclaré.
Baidy Agne s’exprimait ainsi à l’issue d’une visite de courtoisie qu’il a effectué au siège de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP).
Sur place, il a eu droit à une présentation rapide de l’ARPM, son programme de formation, les attributs juridiques du comité de règlement des différends (CRD), ainsi que deux autres projets en phase de finalisation à savoir la réforme de la commande publique en cours et la dématérialisation des procédures de marchés publics.
’’Après cette visite, on se rend compte qu’on ne connait pas suffisamment l’ARMP dans tout ce qu’ils font en termes de formations, en prenant le leadership sur des réformes globales dont le pays appelle toutes les administrations à le faire, notamment les problématiques de dématérialisation des procédures et les différentes administrations’’, a fait savoir Baidy Agne.
Il est revenu sur certaines questions essentielles de la commande publique à savoir le fractionnement, les notions de groupements d’entreprises, les offres spontanées qu’on trouve dans le code des marchés publics.
Baïdy Agne a également abordé le renforcement du secteur privé national dans des dispositions du Code des marchés publics.
A ce propos, il a sollicité, ’’dans le contexte actuel’’ où l’on évoque les problématiques de contenu local, ’’des problématiques de toutes les différentes formes de passation des marchés’’, l’organisation ’’d’une journée ou demie journée de réflexion sur ces questions, en relation avec l’ARMP, et le secteur privé dans sa diversité’’.
’’La question n’est pas toujours de chercher des faveurs, mais, sur le plan stratégique, de voir un peu, comment aborder certaines questions, certains marchés’’, a pour sa part soutenu le directeur de l’ARPM, Saër Niang.
Il a sur ce point souligné que dans la plupart des Codes des marchés publics, la question du fractionnement, consistant à effilocher les marchés pour en faire de petits marchés, ’’réputé contreproductif, est bannie’’.
Toutefois, il est d’avis que ’’quand on crée les conditions de concurrence de cette nature, en regroupant tous les marchés, en faisant de très grands marchés, il reste peu de chances pour le PME pour pouvoir les remporter’’.
Ainsi, selon lui, face aux grands soucis ’’dans un pays comme le nôtre de créer des emplois et dans un souci de soutenir les Petites et moyennes entreprises, il est nécessaire et essentiel pour les entreprises sénégalaises de pouvoir se regrouper, de discuter et donc d’avoir une offre commune’’.
Ceci, a-t-il expliqué, ’’leur permettra de répondre à l’ensemble des exigences des dossiers d’appels d’offres, de pouvoir compétir, et donc, avec la marge de préférence, de pouvoir se donner les moyens de remporter ces marchés’’.
Fort de ce constat, Saër Niang a également, comme son interlocuteur du jour, invité à l’organisation ’’d’une journée de réflexion, de travail pour relire ensemble’’ le Code des marchés publics.
Il s’agira d’’’interroger la pratique de la commande publique durant ces dix dernières années, et voir un peu, quels sont les moyens, les modifications, les changements qu’il faudra susciter de manière à adapter davantage notre architecture de la commande publique, de manière à permettre aux entreprises nationales de voir leur part dans les marchés publics s’accroitre de façon considérable’’, a t -il expliqué.
Maderpost/ Aps