“Idy a fait le deuil de son destin présidentiel“, d’après Momar Diongue. L’analyste politique est revenu sur la nomination du président de Rewmi à la tête du CESE. Il y voit les signes avant-coureurs d’un déclin politique du leader de Rewmi. Contrairement à Ibrahima Bakhoum qui pense que le nouveau président du CESE “est loin d’avoir enterré ses ambitions présidentielles“.
Deuil…
Politique-“Il a bénéficié d’une grande coalition lors de la dernière présidentielle. D’ailleurs, si le ressort de confiance n’était pas cassé entre lui et le peuple sénégalais, il aurait remporté largement cette élection. Donc, on peut dire que, quelque part, c’est sa personne qui pose problème. C’est pourquoi, il a fait le deuil de son destin présidentiel en optant pour l’entrée dans le gouvernement de Macky“, confie Momar Diongue au journal “Le Témoin”.
Pour l’analyste politique, “Rewmi, le parti de Idrissa Seck, ne serait plus que l’ombre de lui-même au regard de la scène politique actuelle. Et sans le concours de circonstances qui a fait qu’énormément de ténors de l’opposition se sont rangés derrière lui en février 2019, Idrissa Seck ne pourrait obtenir 20 % de l’électorat“.
Dans la “realpolitik”
Pour sa part, Ibrahima Bakhoum, journaliste et observateur de la scène politique, estime qu’Idy “est loin d’avoir enterré ses ambitions présidentielles” et qu’il “fait dans la realpolitik. Idrissa Seck n’a pas pu obtenir ce qu’il voulait et il se dit qu’il peut attendre 2024. Il a besoin d’aller récupérer quelques forces derrière et garder encore une certaine représentativité et audience. On savait qu’il allait venir par cette porte ou une autre. On l’attendait quelque part suivant son mutisme politique. Cependant, ce qui surprend, c’est qu’il soit du côté du Conseil économique, social et environnemental“.
Réalisme…
“En effet, les hommes politiques sont le plus souvent sanctionnés par le retour de bâton en fonction de leurs propres déclarations. Idrissa Seck disait qu’il ne prendrait jamais une fonction nominative, on le voit aujourd’hui à la tête du Cese. C’est ça également le réalisme, on ne peut reprocher à un homme politique de vouloir jouer le réalisme, de travailler en fonction de sa lecture de la situation. Comme on dit, à situation concrète, réponse concrète. Et la situation concrète pour le Rewmi est le fait qu’en réalité, les hommes qui étaient avec Idy ont commencé à l’abandonner“, analyse-t-il.
Maderpost/Senego