La guerre fait rage entre les tenants du pouvoir et l’opposant le plus en vue du moment, Ousmane Sonko, après une accalmie de plusieurs mois due à la pandémie du Covid-19 copieusement ignorée désormais par les deux parties qui ne se font aucun cadeau depuis que le ministre Mansour Faye et beau-frère du Président Macky Sall est allé sortir des réminiscences d’un passé anesthésiant, une sordide histoire de rencontre entre le leader de Pastef et lui-même, datant de 2013 et un audio dont le vacarme laisse entendre qu’il y a erreur sur la date d’enregistrement. Bref, nous sommes devant un punch line à faire gronder les pugilistes tant ça cogne dur.
POLITIQUE – “Voici l’histoire de ce site de Terme-Sud”. Tel est le discours servi à Maderpost par un proche du Président Macky Sall, faisant la leçon au leader de Pastef.
“En 1936 veille de la 2ème guerre mondiale, l’Armée américaine avait créé des installations militaires sur le site du Terme-Sud, notamment des habitations et un cercle-mess pour son personnel militaire basé à Dakar”, souligne un cadre de la mouvance présidentielle, précisant que ces bâtiments militaires, laissés à l’armée française après la deuxième guerre, ont été hérités par l’armée sénégalaise l’indépendance en 1960, pour y loger ses personnels militaires officiers et sous-officiers.
“Le site était resté un lieu public où les bus et les passants pouvaient librement circuler, l’armée de l’air ne gérant que les bâtiments et la sécurisation du milieu”.
“L’affection de ces maisons, appelées logements de service, aux personnels en activité obéissant à la réglementation relative à l’attribution de logements administratifs, exige des occupants leur renoncement à l’indemnité de logement accordée par l’Etat aux militaires mariés”, poursuit la source, comme l’a expliqué précédemment le colonel Sow de l’armée de l’air vendredi dernier à TFM dans l’émission Jakaarlo..
Ainsi, dit-elle, des “générations d’officiers et de sous-officiers ont eu à occuper ces logements jusqu’à leur départ des armées pour diverses raisons, retraite, démission, décès, ou simplement après acquisition de maisons personnelles avec des programmes de logements dont la COMICO créé en 1986 pour régler les problèmes de logements des militaires de toit grade”.
“Depuis quelques temps, un débat est agité autour du déguerpissement des occupants de logements militaires sur le Terme Sud de Ouakam qui avait fait l’objet d’un déclassement du domaine national bien qu’abritant des bâtiments militaires que l’Armée continuait à en assurer la gestion administrative.
“Le projet de morcellement du site sous la gouvernance du président Wade en 2008 avait occasion l’acquisition par la COMICO de 140 parcelles pour la réalisation de logements que les militaires pouvaient acquérir à titre privé comme ce fut le cas dans ses différents programmes. Cette situation concernée au départ des militaires en activité qui y sont restés après leur retraite ou démission de l’armée. L’échec de négociation sur tous les plans a amené la COMICO à saisir la justice pour le règlement définitif de cette situation”, poursuit poursuit la source.
“A priori, les images semblaient être choquantes, mais à la lecture de l’arrêt de la Cour suprême auprès de qui les 2 parties s’étaient adressées, la COMICO est bien fondée à revendiquer ses droits sur le terrain. Toutefois, les occupants avaient demandé un référé sur difficultés afin de disposer de temps pour continuer la bataille sur le plan juridique”, expliquent le camp du pouvoir, ajoutant que “c’est la fin de cette bataille judiciaire qui vient d’être consacrée par le tribunal de grande instance demandant la poursuite des expulsions.”
“De toute façon, la proposition de les faire partir avait été accompagnée en son temps de propositions relatives à un accompagnement pour leur permettre d’acquérir les logements de COMICO en priorité. Cette solution déclinée”, dit encore le texte, soutenant que “certains de ceux qui sont au devant de la scène détiennent en fait eux mêmes des logements dans les cités Comico ou ailleurs déjà construits qu’ils ont loués à des tiers”.
“Parmi ces 79 familles, on compte aussi des gens qui ne devraient jamais faire partie du groupe parce-que non ayants droits depuis le départ ou ayant intégrés le groupe dernièrement pour malhonnêtement tirer de quelconques profits en terrains ou en deniers.”, relève la source, affirmant que l’Etat “ne peut pas faire de vente mafieuse ou frauduleuse avec une coopérative de l’armée”.
“Cela n’a pas de sens”, clame-t-elle, avant de marteler que la sortie de Sonko “est loin d’être technique”. “C’est plutôt une sortie politique, parce qu’il veut ramener le débat à la légalité et à l’illégalité de la vente à la COMICO, alors que c’est vente n’est plus d’actualité.”
“L’Etat a décidé d’en faire un site de logement pour militaire pour ceux qui sont en activité. Ceux qui ont été déguerpis l’ont été après 12 ans de procédures judiciaires et ils n’ont pas droit à ce site. C’est tout ! Tout le reste, c’est pour créer un contre-champ médiatique et faire oublier l’audience demandée (de Sonko à Manour Faye) et non assumée”, ponctue la source.
Les prochains rounds s’annoncent décisifs !
Maderpost