Ce n’est pas moi qui le dis, mais des chercheurs allemands et à les entendre, il y a de quoi prendre peur, au regard des dernières pluies torrentielles qui ont mis à nu chez nous les insuffisances des politiques publiques d’aménagement, d’assainissement, de voirie de réseaux divers. Dans les 25 années à venir, le réchauffement climatique augmentera le risque d’inondations ont prévenu ces Allemands. C’est dit. Maintenant qu’on le sait, autant se retrousser les manches, arrêter la politique de peccadille rimée à la sauce politicienne, et prendre enfin la météo pour pluies handicapantes. La sonnette d’alarme tirée, partout dans le monde, il est à faire de la prévention contre le risque de catastrophe naturelle, l’un des grands défis de l’avenir. Faut-il rappeler, que le niveau des mers augmente à une vitesse moyenne de 3,3m par an et pourrait, selon certains experts, augmenter de plusieurs mètres dans le futur ? Faut-il rappeler, que Dakar est une presqu’île dont le centre se situe à 4km de l’océan Atlantique, quel que soit le lieu où l’on boit son attaya ? Faut-il rappeler, que notre belle capitale est menacée de séparation du reste du continent ? Enfin faut-il relever, que notre pays a un front maritime de plus de 700 km livré à l’érosion ? La prévention sine qua none des inondations, passant par la systématisation de l’amélioration des normes de construction et obligation du respect de l’assainissement individuel, il n’est pas à écarter la pénible décision impopulaire du déplacement des populations, dont l’occupation désorganisée et anarchique de certains sites inappropriés, a fini de faire couler beaucoup d’eau sous les ponts. Et le tableau est loin d’être rassurant, quand il est attendu de l’administration qu’elle prévienne et anticipe sur le renforcement des digues à Saint-Louis où le niveau du fleuve augmente par exemple. Ce n’est pas du boulot qui manque, surtout que le Sénégal ne peut échapper à la rigueur de la vigilance, vis-à-vis des pluies torrentielles, voire des crues qui s’en suivront, forcément ! Pour dire les choses, nous n’avons nullement besoin d’un moulin à paroles au débit électoral. Ce que veulent les Sénégalais, c’est voir les autorités ronronnant dans leur V8 climatisés et dormant à l’abri des inondations, faire les efforts nécessaires, pour que notre Galsen s’adapte au risque d’inondation et ne coule pas, avec sunu gaal, sous les inondations extrêmes annoncées à cors et à cris par les scientifiques. Je ne sais pas d’où El phénoméno Sonko tient ses informations, pour dire que l’administration Sall a consacré au projet à peine 10% du plan décennal tant vanté par le Macky, mais il est à se demander si la logique et la raison ont prévalu dans l’ordre des priorités et ambitions présidentielles. Le Programme décennal d’investissement prioritaire 2012-2022, pour mettre fin aux inondations sur l’ensemble du Sénégal, devait s’étaler sur trois phases nous a-t-on dit. Un plan d’urgence de près de 70 milliards sur la période 2012-2013, un programme à court terme de 339 milliards couvrant 2014-2017, et enfin un programme à moyen et long terme de 336 milliards pour 2017-2022. Je ne sais pas moi, mais il me semble bien que nous sommes en 2020 et donc bien loin d’un plan d’urgence. De toutes les façons, les températures de la surface de la terre ont augmenté et elles continueront d’augmenter. Les pluies seront de plus en plus abondantes, les inondations de plus en plus nombreuses et bien entendu la situation de plus en ingérable. Pas besoin d’être donc Pythagore pour savoir que nous courrons droit vers des risques collectifs et situations de crises et qu’il nous faut et désormais intégrer une psychologie environnementale. Le systémique et le systématique s’invitent, sachons-le, dans nos ordres prioritaires si tant est le gouvernement fait de la modernisation des villes et de leur intelligence, un projet de vielle et de vie essentiel. La résilience, tiens-tiens ce mot tant en vogue depuis l’installation du Coronavirus chez nous, s’invite et s’impose. Dakar et les autres villes devront se préparer à faire face à des inondations aussi importantes que d’origines diverses, en même temps qu’elle se peupleront davantage et s’urbaniseront anarchiquement et sauvagement. Voilà tous les défis d’aujourd’hui et de demain auxquels sont et seront confrontés les gestionnaires centraux et décentralisés. Après la résilience au Covid-19, la résilience des villes sénégalaises et communes non loin des cours d’eau à l’inondation. Sincèrement, je n’aimerais pas être à la place du Macky. Marderpost / Charles Faye ]]>
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