L’espoir commence à renaître chez les couturiers du marché HLM après la réouverture des frontières aériennes et surtout avec la célébration de la fête musulmane de l’Aïd el Kébir ou Tabaski prévue vendredi.
MARCHE –Le marché HLM est un haut lieu du commerce dans la banlieue dakaroise. L’endroit réputé pour la vente de tissus n’a pas échappé aux conséquences de la crise de la Covid-19.
Mais, chez les couturiers, il y a comme un vent d’espoir qui souffle à la faveur de l’ouverture des frontières aériennes et surtout la célébration de la fête de Tabaski. Les clients commencent à revenir petit à petit, pour passer des commandes.
’’Nous avons des clients qui quittent un peu partout en Afrique de l’Ouest et Centrale pour payer leur marchandise en gros et depuis que les frontières sont rouvertes, quelques-uns d’entre eux commencent à venir’’, confie Alassane Coulibaly.
Selon lui, la clientèle sénégalaise est également de retour pour se faire confectionner les habits pour les besoins de l’Aïd.
Toutefois, relève-t-il, l’épidémie a laissé des traces.
’’Nos clients payaient parfois 20 millions de francs Cfa pour avoir des habits, mais présentement, cela a baissé, à cause de cette maladie’’, dit-il, faisant état pour la Tabaski de ‘’petites commandes’’ de ‘’20 à 30 pièces seulement’’.
Saliou Diome est lui pressé de revoir la clientèle étrangère, grande consommatrice de leurs produits.
’’Nos articles sont plus prisés par les étrangères que les Sénégalaises elles-mêmes. C’est la raison pour laquelle, nous souhaitons vivement qu’elles reviennent massivement pour passer leur commande comme d’habitude’’, soutient-il.
Pour Cheikh Ndour, ce n’est pas encore la grande affluence comme les années précédentes et les commandes ont baissé.
’’Cette année, nous faisons 200 à 300 commandes maximum, alors que dans les années antérieures, nous en faisions 1000 ou 3000 à la même période’’, souligne-t-il, ajoutant que les Burkinabé, Maliens et Béninois ‘’viennent actuellement’’.
Responsable d’un atelier de couture, Baye Fall, confie que ses clients ne se déplacent pas mais préfèrent envoyer l’argent pour passer leur commande.
’’Mes clients ne viennent pas, mais ils envoient plutôt l’argent pour passer leur commande, ils en font pour 100 ou, encore, moins’’, dit Fall, assurant que la clientèle ‘’revient petit à petit’’.
Pour Omar Niasse, malgré l’ouverture des frontières, la clientèle habituelle n’est pas totalement de retour, rappelant que la plupart prenait la route pour rallier Dakar.
’’Tout ce que nous vendons ici, c’est pour les étrangers. Avec la fermeture des frontières, c’est un peu difficile, personne ne vient’’, soutient M. Niasse, faisant état d’une baisse drastique des commandes.
’’S’ils commandaient 200 pièces, cette année, ils n’en font que 20 ou 10. Nous rendons grâce à Dieu car, c’est mieux que rien’’, philosophe-t-il.
Maderpost / APS