Le confinement imposé par les autorités italiennes du fait de l’hécatombe provoqué par le covid-19 risque de plonger dans les prochains jours de nombreux émigrés sénégalais dans la tourmente parce qu’ils pourraient se retrouver sans salaires, voire perdre leur carte de séjour et permis de travail.
CORONAVIRUS – “Nous ne savons pas ce qui va se passer le mois prochain. Est-ce que nous aurons nos salaires, du moment que nous n’avons pas travaillé. C’est la question de se posent tous les émigrés sénégalais et africains. C’est stressant”, a dit à Maderpost, Ass Ndiaye établi en Italie depuis 22 ans.
D’après lui, la question est beaucoup plus compliqué pour ceux ne sont sont pas règle avec l’administration italienne ou alors sont en situation précaire de travail. “Il faut savoir que pour travailler en Italie, il faut disposer d’une carte de séjour en bonne et due et forme et ensuite avoir le permis de travail, mais l’un ne vas pas sans l’autre. Si vous ne travaillez pas, vous perdez la carte de séjour, et si vous n’avez pas cette dernière, vous ne pouvez disposer du permis. Et c’est là le problème pour beaucoup d’entre nous. Beaucoup se retrouvent dans des situations complexes”.
Toutefois, les discussions ne sont pas fermées avec les autorités italiennes. “Il y a des discussions avec le ministre italien de l’Emploi et les syndicats”, dit Ass Ndiaye, soulignant que les émigrés sénégalais disposant de permis de travail discutent “cependant beaucoup”.
“Nous faisons attention dans les discussions pour ne pas être lésés même si la situation fait peur. Tous paient des impôts aux trésor et la sécurité sociale. Les autorités italiennes proposent d’aller puiser dans nos contributions pour nous verser 70% de nos salaires pour ce qui ne vont pas travailler pendant un mois ou plus, mais le problème est que c’est notre argent que vont nous reverser les autorités italiennes, cela veut dire que les émigrés pourraient se retrouver sans rien du du tout à l’âge de la retraite qui est de 65 ans en Italie”, explique Ass Ndiaye.
“Nous serons obligés de travailler deux ou trois ans encore, cela veut dire jusqu’à 68 ans. Il y a la situation actuelle, mais aussi l’avenir. Ce que nous souhaitons c’est que l’Etat italien dégage un fonds et c’est ça qui est normal”, continue Ass Niaye.
Les Sénégalais qui “ne savent comment et à hauteur de combien ils seront payés le mois prochain” pourraient être “soutenus par le gouvernement sénégalais qui devrait parler avec son homologue italien parce que l’heure est grave aussi bien sur le plan de la santé, matériel et pour notre avenir. Je le dis parce que je connais les Italiens, quand il s’agira de défendre leurs intérêts, ils ne se gêneront pas”, relève Ass Ndiaye.
Maderpost
Un commentaire
Salam, il faut que les imigrés pensent au slogan “Dimbaleunté sounou birr”