Le Coronavirus pourrait donner une nouvelle dimension médicale au Sénégal si les Sénégalais comme l’Etat en saisisse l’opportunité dans la mesure où il présente un profil assez intéressant d’anticipation et savoir-faire en réalisant notamment des tests de coronavirus “dans les 4 heures” là où les Américains mettent une semaine.
SCIENCE – Si personne n’est à l’abri du coronavirus qui est en train de confiner le monde dans la plus stricte panique de repli, Danielle Paquette du Bureau Dakar de Washington Post rapports estime que le Sénégal fait bien mieux que les Etats-Unis où “les retards et les kits de test limités ont laissé les Américains malades dans l’ignorance de leur statut COVID-19, parfois pendant une semaine ou plus”.
“La nation ouest-africaine teste les gens et obtient des résultats en aussi peu que quatre heures”, compare-t-elle, soutenant que la particularité ouest-africaine s’explique en partie par le fait que de “nombreux pays africains se sont préparés de manière préventive à l’épidémie en mettant en place des capacités de test dès le début du mois de février”.
Des explications que Danielle Paquette a trouvé dans Quartz lequel indiquait que jusqu’à mercredi, le Sénégal n’avait que 13 cas confirmés.
“Mais les scientifiques sénégalais sont également à la pointe des tests. En partenariat avec Melodic, basée au Royaume-Uni, des scientifiques de l’Institut Pasteur de Dakar aident à développer un kit de test de coronavirus portable qui pourrait diagnostiquer COVID-19 en 10 minutes”, précise toutefois Danielle Paquette.
Toujours selon elle, le kit est en cours d’authentification par cinq autres organisations internationales de recherche et devrait être fabriqué au Sénégal.
Ce qui pourrait grandement aider à gérer l’épidémie, rapporte CNN.
Mme Paquette de soutenir que d’autres pays ont également dépassé les États-Unis en termes de tests. La Corée du Sud teste jusqu’à 15 000 personnes chaque jour, alors que le 9 mars, 4 384 Américains seulement avaient été testés.
Le professeur en virologie Souleymane Mboup de l’Institut de recherches en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) de Diamniadio soutenait récemment que le Sénégal a les moyens de prendre en charge d’éventuels cas de pneumonie à coronavirus.
Il précisait toutefois, dans un entretien accordé au journal gouvernemental Le Soleil, que le manque de réactifs (substance prenant à part une réaction chimique) serait la contrainte majeure. “Nous avons des technologies de biologie moléculaires sur lesquelles nous pouvons nous appuyer. Mais il nous faut des réactifs spécifiques à ce virus. Nous espérons que le coronavirus n’arrivera pas au Sénégal”.
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