Le ralentissement de la croissance mondiale du à l’épidémie du coronavirus pourrait engendrer un manque à gagner important pour certains secteurs d’activités, a fait savoir le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.
ECONOMIE – Pour ce dernier, le tourisme, le transport aérien, les échanges extérieurs ainsi que le commerce intérieur sont des potentiels secteurs à risque de contamination du Covid 19. Raison pour laquelle ils sont immédiatement impactés à la maladie au regard des restrictions sur la mobilité des personnes qui affectent la demande mondiale.
En réunion, ce mardi 10 mars 2020, avec le ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr et les partenaires techniques et financiers sur la réponse à l’épidémie, Amadou Hott informe que son département est en train de mettre en place un dispositif de collecte d’informations, d’enquête auprès des opérateurs et de suivi.
Ce, pour évaluer précisément l’impact de la maladie de manière périodique. “À ce stade, l’impact de cette épidémie est difficile à prédire. Tout dépend de son évolution mais aussi de la rapidité et de l’efficacité de nos interventions collectives. La priorité absolue sur le plan budget est de pouvoir engager les dépenses sanitaires de première ligne afin de protéger le bien-être des populations, de soigner les malades et de ralentir la propagation du covid 19″.
Cependant, “pour consolider l’excellent travail abattu par Abdoulaye Diouf Sarr et ses équipes dans le cadre de la gestion de cette épidémie, il faudra rapidement mobiliser des ressources additionnelles surtout pour des investissements nouveaux et structurels. En plus des mesures existantes, d’autres pourraient s’imposer pour les secteurs, les entreprises et les ménages les plus touchés”, explique le ministre en charge de l’Économie, du Plan et de la Coopération.
Qui toutefois estime qu’au “niveau budgétaire, une restriction prolongée sur la mobilité des personnes pourrait entraîner un repli des importations en provenance des pays touchés par la maladie avec un impact négatif sur les recettes douanières se traduisant par limitation des capacités d’intervention de l’État”.
“Nous sommes tous conscients du fait que la propagation du coronavirus pose un réel danger et que la situation pourrait très bien s’aggraver. Pour le gouvernement du Sénégal il est donc primordial de mobiliser les ressources nécessaires afin de pouvoir faire des interventions ciblées pour éviter la propagation de cette épidémie et atténuer son impact sur notre économie”, souligne Amadou Hott.
Maderpost / Dakaractu