L’effondrement des cours du pétrole survenu ce lundi matin sur les places boursières à la suite de la scène qui s’est jouée, vendredi 6 mars, à Vienne, au siège de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), en Autriche, pourrait être une bonne nouvelle pour le Sénégal dont le trésor souffre de la baisse des ressources due au coronavirus qui affecte également l’économe sénégalaise.
PETROLE – Le monde du pétrole passé d’un risque de panique à une crise majeure à la suite des bisbilles entre Moscou et Ryad a provoqué lundi 9 mars, la chute des cours en Asie. En effet, le baril de Brent de la mer du Nord a plongé de 20,5 % à 35,99 dollars indique Le Monde, qui relève que cette chute libre ne semble pas prête de s’arrêter.
Les observateurs du marché s’accordent à dire que dans les prochaines semaines, le cours pourrait atteindre son niveau historiquement bas de 2016, autour de 30 dollars. Dans la foulée, les Bourses de Tokyo et de Hongkong ont également dégringolé lundi matin : – 4,6 % et – 3,8 %.
Si la source de ce déséquilibre “se trouve bien sûr dans les conséquences de l’épidémie due au coronavirus” qui amène la Chine, principal moteur de la demande pétrolière dans le monde avec 14% de la la consommation mondiale (14 millions de barils par jour), à réduire sa demande, elle entraîne de facto une forte dépression de la demande globale et par conséquence une chute des prix dont la tendance pourrait se poursuivre si le facteur coronavirus s’aggravait.
Le Sénégal, qui ressent le ralentissement de l’économie chinoise et les restrictions sur les déplacements, voit comme les autres pays partenaires de l’empire du milieu, ses importations depuis ce pays diminuer et ses ressources directes et indirectes issues des importations également diminuer. Ce qui ne serait pas sans conséquences à terme sur les dépenses publiques si la tendance se poursuivait.
Le Sénégal serait obligé de réajuster son budget pour éviter un déficit qui compromettrait ses plans et le mettrait en délicatesse avec les accords de la CEDEAO et UEMOA.
Toutefois, l’effondrement des cours de pétrole l’aide par ailleurs à ne pas tailler dans ses réserves pour honorer de lourdes factures, au contraire, ce d’autant que le cours du dollar pourrait connaître une fluctuation à la baisse pour rendre plus compétitive l’économie américaine.
Maderpost