Le Sénégal va se doter de trois nouveaux patrouilleurs du groupe français Kership, ainsi que de missiles du groupe européen basé en France MBDA, rapporte seneweb après lors de la signature, dimanche, d’une série d’accords entre gouvernements à Dakar.
ARMEMENT – Kership – une co-entreprise de Piriou et Naval group – doit livrer trois patrouilleurs hauturiers OPV 58 pour “plusieurs centaines de millions d’euros”, selon Pascal Piriou, président du groupe éponyme.
L’entreprise de Concarneau (ouest de la France) a connu plusieurs succès à l’export cette année, avec la vente de quatre patrouilleurs hauturiers destinés à la marine argentine (un contrat d’environ 300 millions d’euros et comparable à l’accord sénégalais) et douze chasseurs de mines au profit de la Belgique et des Pays-Bas.
Piriou, qui s’est implanté au Sénégal en 2017, est également en discussions avec deux patrouilleurs pour Chypre et a renouvelé son contrat de maintenance avec la marine française.
Cette acquisition, formalisée au palais présidentiel sénégalais en présence du chef de l’État Macky Sall et du Premier ministre français Édouard Philippe, se double de l’achat de missiles mer-mer et mer-air de l’européen MBDA, dont le siège est au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine).
Effort militaire
M. Sall, réélu en février, a promis d’augmenter significativement l’effort militaire sénégalais: l’effectif de son armée de terre doit être porté de 20.000 à 30.000 hommes d’ici à 2025, tandis que sa marine doit monter en gamme en équipements comme en troupes (1.000 à 2.000 environ), alors que d’importants gisements de gaz et d’hydrocarbures doivent être mis en exploitation au large de ses côtes.
Parmi les autres accords paraphés dimanche, figure la confirmation d’un prêt de 50 millions d’euros par l’Agence française de développement “en vue d’une gestion performante des finances publiques et d’une amélioration de la transparence budgétaire”.
Enfin, la coopération entre les ministères de la Culture doit être renforcée autour de trois axes: une meilleure circulation des oeuvres et un programme de formation à la conservation et à la médiation au sein des musées; un soutien au développement des industries culturelles et créatives, et le soutien à la création d’une industrie cinématographique.
Source : Jeune Afrique