Pape Demba Bitèye, successeur de Makhtar Cissé à la Senelec, a changé de discours après avoir pourtant laissé entendre récemment qu’il avait hérité d’une situation difficile au point où cela nécessitait un double audit de la société.
ELECTRICITE – “Il n’y a pas de risque de délestages”, a dit le directeur général de la Senelec, en réponse aux secrétaires généraux des syndicats Sutelec et Satelec, indiquant que la société nationale d’électricité est sous contrôle.
“Je voudrais juste rassurer les Sénégalais pour leur dire qu’aujourd’hui, la Senelec dispose d’une capacité de production suffisante qui a été doublée et nos centrales sont correctement en combustible. Ce qui nous permet de faire face à la demande. Aujourd’hui , nous n’avons pas de problème de production, contrairement à la situation de 2011.”, a-t-il dit.
M. Bitèye souligne que contrairement à cette période de l’ère Wade qui avait vu les populations sortir pour manifester leur mécontentement, la situation à la Senelec n’est plus liée à un problème d’infrastructures de production d’électricité.
Le Senegal est aujourd’hui a un niveau de production de 1130 mégawatts, contre 512 en 2012. Et en termes de mix énergétique, le Sénégal est passé de 100% à 20% avec du solaire et d’ici la fin d’année, le pays aura l’éolienne.
Ainsi donc, il n’y a pas de risque de délestages. “Nous n’avons donc pas d’incidents majeurs sur la qualité du service. Et cette situation sera maintenue jusqu’à la fin de la période de pointe. L’année dernière, nous avons fait 650 mégawatts et comme la pointe intervient toujours vers la dernière semaine du mois d’octobre, on attend cette année, à peu près 670 mégawatts. Actuellement, nous sommes à 644 mégawatts avec un pic de chaleur”.
Pourtant, le même DG soutenait, il y a peu, que la situation à la Senelec ne serait pas plus roses. Pape Demba Bitèye avait laissé entendre avoir trouvé une situation on ne peut plus surréaliste, au point de réclamer deux audits.
Le quotidien Source A qui en faisait l’état, soutenait qu’il y avait une dette de plus de 6 mois due aux “Gie” prestataires, une pléthore d’embauches, 30 millions de Fcfa de prêts alloués au top management, dont 10 sous forme de don aux 11 membres du Comité de direction.
Maderpost