Le Dr Harold Roy-Macauley, Directeur général du Centre du riz pour l’Afrique, a déclaré que le Nigeria a dépassé l’Égypte en tant que plus grand producteur de riz en Afrique.
AGRICULTURE – Roy-Macauley a souligné que la chaîne de valeur du riz africain devait être mieux intégrée et capable de concurrencer le riz importé en termes de qualité.
Roy-Macauley a déclaré à The Nation que le Nigeria est maintenant le plus grand producteur de riz avec 4 millions de tonnes par an. Le Sénégal n’est pas loin avec une production d’un peu plus d’un million de tonnes en 2018, qui lui permet de se positionner à la 10e au plan mondial. Le Sénégal offre un potentiel de plus de 400.000 ha dont à peine, 110.000 sont exploités.
L’Égypte produisait 4,3 tonnes par an, mais la production a diminué de près de 40% cette année, en raison de la décision du gouvernement égyptien de limiter les cultures afin de préserver les ressources en eau.
La culture du riz en Égypte nécessite chaque année environ 1,8 milliard de mètres d’eau pour l’évaporation, la transpiration et l’irrigation.
L’Afrique produit en moyenne 14,6 millions de tonnes de riz brut par an.Il a déclaré que des efforts étaient déployés pour augmenter la production globale de riz en Afrique, mais a exprimé des doutes sur le fait que cela limiterait les importations de riz, la population ayant augmenté sur l’ensemble du continent.
Il a ajouté que les consommateurs recherchent un riz sûr et certifié. Pour répondre aux attentes, il a déclaré que son centre était prêt à s’associer au Nigeria et à d’autres gouvernements africains pour former les agriculteurs, les agents de vulgarisation et les exportateurs aux meilleures pratiques de culture et d’entretien post-récolte et pour comprendre les exigences du marché.
Roy-Macauley a souligné que la chaîne de valeur du riz africain devait être mieux intégrée et capable de concurrencer le riz importé en termes de qualité. Il a ajouté que l’objectif de parvenir à l’autosuffisance en riz ne concerne pas uniquement l’ assistance à la ferme, mais aussi l’introduction de variétés de riz adaptées aux diverses agro-écologies africaines, l’amélioration des installations d’irrigation et la diffusion des techniques de culture du riz auprès des agriculteurs.
Pour la sécurité alimentaire de sa population, le Sénégal vient de procéder à la révision de son programme en Riz (Pnar), en portant l’objectif de production nationale de riz blanc à 1.080.000 tonnes, soit 1.600.000 tonnes de paddy à l’horizon 2018. L’annonce a été faite, hier, par Benoit Sambou, ministre de l’agriculture et de l’équipement rural, lors de l’ouverture du séminaire sous régional sur le développement de la riziculture, en Afrique de l’Ouest.