Mak-Dji, Samb !
Je t’imagine en paix dans l’Éden devisant avec Mame Less Dia, Ibou Diouf, Mamadou Traoré Diop, Samba Laye Diop, Djibril Diop Mambéty, Amadou Sow, Libasse Thiaw, Seydou Barry, Ousmane Sow, Omar Ndao, Hamet Diallo, Bouna Médoune Séye le benjamin et, l’ainé des Anciens, Sembène Ousmane. Je vous imagine délectant ce doux nectar qui n’enivre pas.
Pendant ce temps, Ndoumbélane est à la croisée des chemins. Il lui faut vos prières et des libations.
Loin de votre Éden, ici, nous vivons la géhenne sur terre. Les sophistes d’hier sont devenus des acariens doublés de sangsues. Tu te rappelles déjà qu’en 2012 lorsque la possibilité s’offrait à nous de choisir entre l’éthique du Professeur de droit et la rudesse du démineur de fond, nous n’avions su faire le bon choix. Le démineur, comme tu le sais, est le fils putatif du Père Largesse qui, sous la pression de la plèbe rebelle, a dû partir avec, quand même, une once d’élégance.
Le fils putatif lui, déjà à l’époque, votait sans les attributs nécessaires à l’expression du suffrage pour consolider le mandat du Père Largesse. Dans sa superbe d’antan de grand chambellan, il a voulu demander des comptes au fils biologique qui trônait sur terre dans les airs et sur les mers. Mal lui en prit. Il fut déchu de l’hémicycle où il se perchait et vécu une traversée du désert d’où il sortit victorieux après avoir promis à la plèbe, naïve, une gouvernance vertueuse, un gouvernement restreint et de combat et un quinquennat en lieu et place de septennat qu’il s’appliquerait. Bref, un Sénégal de rupture.
Le preux compagnon Nicolas Sawalo Cissé dirait Cheuteuteut !!! Rien de tout cela. Touss !!! Nada !
Très vite le miel s’est transformé en fiel. Il décida de trouver des poux dans la tête de ses anciens frères qui ne l’ont pas soutenu. Des rapports sont venus accablés leur gestion antérieure. Au fils biologique du Père Largesse, il lui reprocha d’avoir eu plus de prébendes que lui. Prébendes pourtant distribuées à tous, lui y compris à hauteur de plusieurs milliards, par le Père Largesse… À défaut de l’échafaud, le fils biologique connut le cachot. Par de souterraines tractations il en fut extirpé de manière rocambolesque…
Entre temps, sans lever le coude (?), il mit tous les autres dossiers sous le coude, fit l’éloge de la transhumance et tous ses frères égarés rentrèrent, toute honte bue, dans le nouveau pâturage fait de ripailles. La bourgeoise du démineur entretient une cour avec dames de compagnie et autres amuseurs publics. Le frangin, Rouletabille de moindre envergure, roule carrosse.
Un tartuffe fut nommé patron du temple de Thémis et mit les juges aux ordres. Soudainement, le quinquennat promis devint, au détour d’un référendum, impossible. Pis, Son Excédence tient à un second mandat. Vaille que vaille. Mais il y eut un obstacle de taille en la personne de l’édile de la plus grande cité de Ndoumbelane. Après de lugubres manigances ce dernier est au cachot…
Dans trois mois on doit rebattre les cartes. Ah ! Quelles cartes Samb !
Le démineur décida d’être parrain. Là où la loi exige 1% du corps électoral lui en veut plus pour dire demain que sa récolte de davantage de parrainages vaudrait victoire. Les cartes d’électeurs se distribuent à la tête du client électeur. Pour l’heure, l’accès au fichier n’est permis qu’au parti du démineur. Alors qu’aucune candidature n’est encore validée, lui se fait investir. La CENA est aphone. D’importants moyens ont été investis dans les outils répressifs.
Il se sait cuit mais ne veut pas se faire rôtir. Pour ce faire, il compte sur l’arbitrage et les tripatouillages d’un ministère pas régalien en charge des élections, d’une cour inconstitutionnelle et de marabouts qui ont vendu leur âme au diable…
Seulement, à l’actif du démineur il y aura demain un Musée dit des civilisations noires. Prions pour qu’il y entre et que la paix prévale au Sénégal.
À mon tour de verser quelques gouttes du nectar qui enivre et de prier pour vos âmes généreuses et pour l’avancée démocratique du Sénégal. Ici-bas, la lutte continue. Une jeunesse saine et consciente existe. Il y a encore des preux. Gnioun gui Tenq, on articule.
Mes salutations d’Abyssinie à tous les compagnons. Reçois celles de Maitre Bara Diokhane, d’El Sy et de Abdou Ba que je compte revoir bientôt. Je rencontrerai aussi Ramageli Ican et Pascal Nampémanla Traoré qui suivent tes traces transparentes.
Ton Souleymane AKA GEF