SUCRE – Tout peut arriver. Déficit budgétaire, incapacité de payer les salaires des travailleurs, jusqu’à même…mettre la clé sous le paillasson. Tout peut être envisagé à la Compagnie sucrière sénégalaise (Css), si le gouvernement maintient les autorisations d’importation de sucre.
Louis Lamotte, conseiller du Président directeur général du groupe Mimran, est revenu mardi 27 novembre, au cours d’une conférence de presse tenue par les organisations syndicales initiatrices de la marche du premier décembre prochain, sur les difficultés financières vécues l’année dernière, par l’entreprise.
Des problèmes qui ont pu être résolus de justesse grâce à l’intervention de Mimran. «L’année dernière, durant sept mois, de juin à janvier, nous n’avons eu aucune vente sur nos produits. Alors que chaque mois, on devait payer un milliard de salaire. Il a fallu l’intervention de Mimran qui, sur ses fonds, nous a accordé un prêt de huit milliards pour payer les salaires du mois de février», a-t-il expliqué hier.
La société sucrière risque de connaître une pareille situation, sinon pire que celle traversée l’année dernière, au cas où le sucre importé continue d’inonder le marché.
«Quand nous avons connu ces méventes, le président de la République est intervenu pour arrêter les importations. Nous n’avons même pas remboursé la moitié de nos dettes que les autorisations d’importation interviennent encore», a ajouté M. Lamotte.
«Tout peut arriver, si les importations ne s’arrêtent pas aux trente mille tonne de sucre importées déjà versées sur le marché. L’entreprise traverse des moments difficiles. Les importations vont l’affaiblir davantage. Les privilèges de quatre personnes ne doivent pas tuer des milliers d’emplois», a indiqué le conseiller du Président directeur général du groupe Mimran.
Source : IGFM