PRESIDENTIELLE – Malick Gackou, président du Grand Parti et candidat à la présidentielle de 2019 ne mâche pas ses mots dans son réquisitoire époinglant la gestion du président sortant Macky Sall qu’il accuse de tous les maux de Babylone. Ci dessous le texte de Gackou. “Jamais le Sénégal n’a été exposé à un aussi gros danger que celui que le président Macky Sall fait planer sur le pays. A sept mois du scrutin présidentiel, il a complètement perdu le sens des priorités. Il n’est obnubilé, voire obsédé, que par sa réélection au moment où les Sénégalais, toutes catégories socio-professionnelles confondues, souffrent le martyre. Les paysans peinent à se relever d’une campagne de commercialisation agricole complètement ratée. Les travailleurs de la santé en sont à leur énième plan d’action pour non-respect d’accords signés avec le gouvernement depuis 2014. Au même moment, la majorité des établissements de santé publics croule sous le poids de la dette due par l’Etat au titre du remboursement des sommes engagées dans la CMU. Dans le secteur de l’éducation, l’année scolaire a été sauvée de justesse dans l’Elémentaire et le Moyen-Secondaire, suite au très long bras de fer entre les syndicats d’enseignants et le Gouvernement pour, là aussi, le non-respect d’accords qui datent de 2014. Dans l’Enseignement supérieur, le retard considérable dans le paiement des bourses des étudiants a conduit au drame avec la mort de Fallou Sène à l’Université Gaston Berger. De même, l’Etat n’arrive toujours pas à s’acquitter de l’enveloppe de plusieurs milliards qu’il doit aux instituts privés d’enseignement supérieur. Par ailleurs, la date du 20 juillet, annoncée à plusieurs reprises pour la fin de la grande pénurie d’eau à Dakar, vient d’être dépassée sans que le problème ne soit réglé. Enfin, les agents de la Senelec, à travers leurs syndicats, alertent sur le retour imminent des délestages en raison d’une dette de 235 milliards due par l’Etat. Ainsi se présente le sombre tableau de l’état du pays ! Et n’importe quel gouvernement responsable se serait préoccupé d’une situation aussi alarmante. Hélas, Macky Sall et son Gouvernement n’en ont cure. Ils n’ont pour seule et unique préoccupation que sa réélection et déploient toute leur énergie et toute leur imagination pour y arriver. Y compris en tripatouillant la Constitution, en manipulant la loi électorale et en instrumentalisant la justice pour éliminer de potentiels adversaires. Ainsi, en plus de la loi sur le parrainage dont la finalité est d’empêcher certaines candidatures gênantes, celles de Karim Wade et de Khalifa Sall se heurtent d’ores et déjà à la volonté clairement affichée du pouvoir de leur priver de leur droit de participer à la prochaine présidentielle. Or, au regard de la loi, rien ne peut empêcher à Karim Wade de s’inscrire sur les listes électorales ni d’être candidat à n’importe élection, s’il le souhaite. En effet, seule une peine d’emprisonnement criminelle entraîne la déchéance des droits civiques et politiques. Ce qui n’est pas le cas de Karim Wade condamné pour le délit d’enrichissement illicite. S’y ajoute que les tribunaux ne peuvent autoriser la perte des droits civiques et politiques que si elle est prévue par une disposition particulière de la loi. Ce qui n’est pas non plus le cas de la loi sur l’enrichissement illicite votée en 1981. D’où le rejet par la CREI de la demande formulée dans ce sens par le parquet spécial lors du procès de Karim Wade. Rien n’est donc opposable en droit à sa candidature. Quant à Khalifa Sall, les irrégularités flagrantes et grossières relevées par la Cour de justice de la CEDEAO (violation de la présomption d’innocence, non-assistance d’un avocat ni à son interpellation ni à son audition, détention arbitraire et violation du droit à un procès équitable), aurait dû entraîner l’annulation de la procédure et, donc, sa libération. En ma qualité de Président du Grand Parti, candidat à l’élection présidentielle, j’en appelle au respect du sacro-saint principe de l’égalité des citoyens devant la loi. En outre, rien ni personne ne doit entraver la liberté de chaque Sénégalais de concourir à l’expression du suffrage universel s’il satisfait aux conditions prévues par la loi. Aucun pouvoir n’a le droit de s’y opposer par des subterfuges politiques. Ce combat n’est pas donc celui des seuls partisans de Karim Wade et Khalifa Ababacar. Il incombe à tous les Sénégalais épris de justice et d’équité et soucieux de la sauvegarde de notre démocratie. Le Grand Parti est à l’avant-garde de ce combat et s’engage à faire respecter les droits de Karim Wade et Khalifa Ababacar par tous les moyens légaux. De même, nous ne ménagerons aucun effort au plan politique afin que leurs droits soient préservés. J’invite enfin tous les démocrates et les Sénégalais attachés au respect des droits humains, à la paix civile et à la stabilité légendaire de notre pays à nous rejoindre dans ce combat. Car le cas Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall est en réalité l’affaire de tous. Malick GAKOU Président du Grand Parti Candidat à l’élection présidentielle” ]]>
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