Le professeur Diégane Diouf, nouveau recteur de l’université du Sine-Saloum El-Hadj-Ibrahima-Niasse (USSEIN), est auteur de 72 publications dans des revues scientifiques, en plus d’avoir exercé d’importantes administratives dans l’enseignement supérieur public au Sénégal.
USSEIN – Les publications de cet enseignant-chercheur portent sur l’évaluation des effets des stress environnementaux (le sel, la sécheresse, etc.) sur l’écologie microbienne et les interactions entre les plantes et les micro-organismes, selon une note reçue de l’USSEIN.
Il a entamé sa carrière de chercheur en 1993, dans un laboratoire commun à l’Institut sénégalais de recherche agricole, à l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar à l’Institut de recherche pour le développement, un établissement public français.
M. Diouf enseigne les sciences agronomiques, l’élevage, la pêche, l’aquaculture et la nutrition, les sciences fondamentales et de l’ingénieur, les sciences sociales et environnementales, ainsi que les sciences juridiques et économiques.
Il a fait toute sa formation universitaire à l’UCAD, où il a obtenu un doctorat de troisième cycle en biologie végétale en 1999. Onze ans plus tard, il soutient une thèse de doctorat d’État ès sciences.
Auparavant, il était chef de la division chargée de la valorisation des résultats de recherche et de l’appui aux projets, à la direction de la recherche et de l’innovation de l’université Cheikh-Anta-Diop, d’octobre 2009 à février 2019. Cette division a pour mission d’assister le personnel de l’UCAD à protéger et à valoriser ses droits de propriété intellectuelle. Ces fonctions, en plus de ses activités de recherche, l’ont doté d’une solide expérience en matière de gestion des structures universitaires.
Diégane Diouf a rejoint l’USSEIN en décembre 2019, lorsque cette université à vocation agricole venait de démarrer ses enseignements.
De 2019 à 2021, il était directeur de l’unité de formation et de recherche en environnement, biodiversité et développement durable de l’USSEIN. Il était vice-président de l’assemblée de la même université, durant la même période.
Il dirige depuis 2021 la commission institutionnelle du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur de l’USSEIN. Pendant ses vingt-cinq ans d’enseignement, il a beaucoup contribué à l’encadrement des étudiants et a dirigé une vingtaine de mémoires et de thèses soutenus.
Une ‘’stratégie globale’’
Le nouveau recteur, titulaire d’un master en droit de la propriété intellectuelle de l’Université de Yaoundé II (Cameroun) en 2012, a été choisi à la suite d’un appel à candidatures ouvert en octobre dernier, après la démission de Ndèye Coumba Kane.
Il est chargé, en tant que recteur, d’assurer la direction de l’USSEIN, de définir sa ‘’stratégie globale’’, de mettre en œuvre les décisions du conseil d’administration et du conseil académique de cette université, dont les enseignements sont dispensés aussi bien à Fatick, qu’à Guinguinéo, Kaffrine et Kaolack.
M. Diouf remplace la professeure Ndèye Coumba Touré dans un contexte où l’USSEIN est confrontée, selon ses enseignants, à d’‘’énormes difficultés qui s’aggravent au fil des années en menaçant la stabilité sociale et le bon déroulement des enseignements’’.
Ses enseignants déplorent ‘’le retard de la livraison [certaines] infrastructures’’, une partie des cours se tenant dans des locaux empruntés à des structures locales. À Fatick, l’université du Sine-Saloum El-Hadj-Ibrahima-Niasse ne dispose que de trois salles de cours pour 1.490 étudiants. Le déficit d’infrastructures pédagogiques est également noté à Kaolack et à Kaffrine.
Les infrastructures doivent être construites et livrées de manière ‘’très urgente’’, a dit le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, El Hadji Abdourahmane Diouf, lors d’une visite à l’USSEIN.
Maderpost / Aps