Les propos qui vous sont prêtés ci-dessous, m’obligent à sortir de la réserve que je m’étais imposé, en décidant de ne plus m’exprimer publiquement sur la situation économique, financière, sociale et politique de notre pays, pour ne pas alimenter les polémiques de politique politicienne.
TRIBUNE – Auparavant, j’avais été analytiquement très clair, en m’exprimant à profusion dans toutes sortes de medium, pour démontrer que la structure organique de l’administration sénégalaise était faite pour résister au changement et, proposer toutes sortes de solutions pratiques et opérationnelles.
J’étais surpris et à vrai dire, très déçu de constater que vos experts n’avaient pas intégré ce paramètre structurel et déterminant de la prégnance des systèmes et structures de notre administration, comme un risque systémique central auquel il fallait apporter des instruments de dilution, comme partie intégrante de toute stratégie de développement endogène.
En faisant ce constat (seulement) après 9 mois au pouvoir, vous avez certes fait preuve de courage et d’honnêteté, mais vous devriez aussi en tirer toutes les conséquences, en commençant par la conception d’une stratégie intégrée de développement économique et social inclusive, bâtie sur les forces inexploitées de notre pays, tout en gérant les effets pervers de l’adversité de la prégnance de structures à plusieurs degrés de liberté.
Parce que, par-delà les querelles sémantiques, vous venez de faire, en quelques mots, la démonstration magistrale qu’une telle stratégie n’existe pas encore.
Félicitations !
C’était proactivement et au risque de passer pour un oiseau de mauvais augure, le sens de ma Tribune du 10 Octobre 2024, soit 4 jours avant la présentation publique de la Vision Sénégal 2050 et la Stratégie Nationale de Développement (SND), dont les versions provisoires que j’avais lues, étaient dramatiquement muettes sur les déterminants structurels de la traduction de votre volonté politique en stratégies, programmes, projets, interventions et arrangements institutionnels.
C’est parce que mes contributions à bien plaire étaient ignorées, que j’avais décidé de ne plus poster mes analyses et réflexions stratégiques sur la situation économique et financière de notre pays, pour ne pas donner le sentiment d’accabler son Exécutif dont je n’ai jamais douté de la bonne foi, de l’engagement, de la détermination et de la volonté de bien faire.
Bonne Chance Monsieur le Président!
Préparez-vous cependant, à la découverte d’autres contraintes structurelles en plus de celles que vous venez de décrire.
Dr Pape Demba Thiam, Economiste