Le Centre de Suivi Écologique (CSE) a livré le résultat de ses études destinées à mesurer les dégâts occasionnés par le dérèglement climatique au Sénégal.
CSE – Dans la foulée, autant dire tout de suite que les études sont surtout faites afin de trouver les voies et moyens pouvant permettre de contrer au mieux de telles détériorations. Cette restitution a eu sous forme d’atelier tenu dans un hôtel de la place à Dakar ce 18 décembre 2024.
Les travaux ont été solennellement ouverts par le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et de la Transition Écologique M. Cheikh Sadibou Diop.
Celle-ci s’est faite en présence du directeur général du Centre de Suivi Écologique M. Cheikh Mbow.
Les experts du CSE ont fait montre d’un exposé limpide mais qui, par moments, a fait froid dans le dos de l’assistance évaluée à une quarantaine de participants.
Pour s’atteler à cette tâche titanesque, le CSE a axé son travail sur un échantillon éparpillé sur quatre communes que sont: Gandon, Bargny, Yenne et Kafountine.
Le choix de ces communes a été dicté par leur représentativité géographique. Elles sont situées au nord, au centre et au sud du pays avec un point qui leur est commun: l’extrême vulnérabilité face à la nouvelle donne d’ordre climatique, regrette une experte.
La montée en puissance de l’érosion côtière doit nécessairement servir de déclic, à en croire le Centre. Longeant 718km, les côtes sénégalaises abritent 60% de notre population totale; laquelle y côtoie 80% des ressources du pays.
Ceci explique pourquoi certains en viennent à lui attribuer le sobriquet mal nommé de « pays utile ».
Le grignotement des terres de nos côtes est plus qu’alarmant. Pour les communes citées et ayant servi d’exemples, de 1 m en 1985, l’érosion raye actuellement de la carte 10 m et entend maintenir ce rythme effrayant jusqu’en 2030. Pire, si personne ne la freine, elle projette d’atteindre facilement 20 m à l’horizon 2044. Sacrilège!
Le représentant du ministre de tutelle a tenu à rassurer. Le ministère est sur le point d’achever la stratégie nationale de lutte contre ce fléau. Cette stratégie, très inclusive du reste, sera capable, apte à barrer la route à la marche macabre observée sur nos côtes. Sous peu de temps, poursuit le responsable, une loi allant dans ce sens sera soumise à la 15ème législature et sa mission, unique, sera de soulager nos concitoyens impactés. Il est grand temps de porter une réponse appropriée à la plainte légitime de ces victimes, dixit le directeur de cabinet Cheikh Sadibou Diop.
Dans cette perspective, l’implication des collectivités locales a maintes fois été émise et soulignée par les différents intervenants. Il est impératif de travailler avec la base en vue d’une réussite. D’ailleurs, les quatre commune-pilotes ont toutes été représentées et à un très haut niveau.
Ce panel, en tout et pour tout, a vu tourner un peu plus de 5 tours d’horloge.
Djibril Diop
Maderpost