Les mesures annoncées par le chef de l’Etat contre l’oubli du massacre des Tirailleurs par l’Armée coloniale française, l’installation de la 15e législature et les hommages au président de l’association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye, décédé dimanche à Dakar, sont entre autres sujets au menu des quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
REVUE DE PRESSE – Le Sénégal a commémoré, ce premier décembre 2024, le 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, sous le sceau du devoir de mémoire qui commande que les victimes soient identifiées et les responsabilités situées, de manière à préserver cette histoire « de l’oubli et de la falsification ».
‘’Le camp militaire du lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye, a abrité, dimanche, officiellement la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais. Occasion saisie par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour annoncer cinq mesures phares pour que ce massacre ne tombe pas dans l’oubli’’, rapporte WalfQuotidien.
Le journal cite l’érection d’un mémorial en l’honneur des tirailleurs à Thiaroye pour servir de lieu de recueillement et de mémoire ouvert à toutes les nations dont ils étaient originaires, la mise en place d’un centre de documentation et de recherche dédié aux tirailleurs, la dénomination des rues et des places qui porteront le nom de cet événement tragique, l’introduction de l’histoire de Thiaroye et des tirailleurs dans le curricula du système éducatif et l’inscription de la journée du tirailleur, le 1er décembre dans l’agenda annuel de l’Etat.
Le président « désire mettre fin à l’omerta sur cet épisode tragique voulue et entretenue par l’autorité coloniale’’, dit Enquête.
‘’Thiaroye mémoire restaurée’’, affiche Le Soleil, soulignant qu’en présence de cinq chefs d’Etat africains (Gazzouani, Azali, Barro, Emballo, et Nguéma), le président de la République, a rendu un vibrant hommage aux tirailleurs sénégalais tués au camp Thiaroye, le 1er décembre 1944. Il a à cette occasion appelé à « une justice sans haine ».
« Diomaye au front », selon Sud Quotidien, qui écrit : « Par devoir de mémoire pour l’histoire et contre l’oubli et pour la manifestation de la vérité, le 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais, le 1er décembre 1994 par des forces de l’armée française au camp militaire de Thiaroye-Gare, a été célébré, dimanche 1er décembre 2024. Une cérémonie grandiose qui a vu la participation de plusieurs chefs d’Etat et de représentants de plusieurs pays africains et de la France ».
Source A note que le Sénégal ‘’tient visiblement à la restauration de la vérité dans le dossier dit +le massacre des tirailleurs sénégalais au camp Thiaroye le 1er décembre 1944’’. « En effet, lors du 80e anniversaire de la commémoration de cette douloureuse page de l’histoire, le président Bassirou Diomaye Faye a demandé la poursuite des travaux pour le rétablissement de la vérité », rapporte la publication.
En politique, Vox populi annonce que la rentrée parlementaire est prévue, ce lundi. La publication signale qu’Anta Babacar Ngom, élue sur la liste de la coalition Samm sa Kaddu, sera ‘’députée non-inscrite malgré les sollicitations exprimées par les groupes parlementaires en gestation’’.
A propos du bureau de l’assemblée nationale, Le Quotidien relève que le Pastef, avec sa majorité, « va se tailler la part du lion ». Le journal rapporte que la coalition Takku Wallu « enrôle Abdou Karim Sall » tandis que « Aissata Tall Sall (est) en pole pour diriger le groupe parlementaire ».
Il y a eu « des tractations jusqu’au bout du bout », selon Les Echos, indiquant que « Takku Wallu a été sauvée par Abdou Karim Sall » pour obtenir ainsi le «seul groupe parlementaire de l’opposition ».
La presse du jour rend hommage au président de l’association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye, décédé dimanche à l’âge de 79 ans. « Une belle plume se brise », affiche à sa Une L’As. ‘’Le décès d’Alioune Badara Bèye, président de l’association des écrivains du Sénégal, survenu dimanche, a attristé les hommes de lettres et d’arts et la famille des écrivains. Parti à l’âge de 79 ans, le dramaturge est reconnu par ses pairs comme un homme dont l’humanité et l’intégrité ont éclairé le chemin de tant d’autres’’, témoigne la publication.
Vox populi écrit qu’avec le décès d’Alioune Badara Bèye, « les lettres sénégalaises et africaines perdent une belle plume ».
Maderpost / Aps