La reprise de Société Générale Sénégal fait couler beaucoup d’encre sans que ses clients et partenaires ne sachent qui de l’Etat ou des noms du secteur privé annoncés mettra leurs billes pour s’adjuger l’institution à laquelle se désintéresse le capital français à l’instar des banques de l’hexagone qui se désengagent sur le continent.
FINANCE – Selon Sika Finance, l’Etat du Sénégal s’est renseigné début octobre sans aller plus loin sur ce « fleuron du paysage bancaire sénégalais » estimé à près de 190 milliards FCFA, pesant 1 391 milliards FCFA d’actifs et représentant 10,8% de parts de marché.
Les initiés se demandent cependant si le nouveau pouvoir prendra la décision d’acquérir Société Générale Sénégal au lieu de renforcer la Banque nationale de développement économique (BNDE) ce d’autant que ladite banque en vente « n’a pas l’ADN d’une gestion publique ».
Pour l’instant, rien ne dit que l’Etat va faire le saut, même si le Président Bassirou Diomaye Faye a reçu en fin de semaine dernière la team managent de la banque, « salué » son activité et son « engagement réaffirmé à soutenir la mise en œuvre de la vision Sénégal 2050, notamment dans le secteur stratégique de la santé ».
Mais il faut bien plus que de bonnes intentions, la complexité du secteur bancaire et la réalité économique sénégalaise en souffrance restent des constantes assez fortes.
Du côté du secteur privé, Sika Finance annonce les noms de Babacar Ngom, Elimane Lam, Harouna Dia, Demba Ka bien connu du secteur des affaires. Franchiront-ils le pas pour intégrer le secteur comme l’avait fait feu Pathé Dionne qui avait acquis en 2022 BICIS devenue Sunu Bicis avec une importante branche dans le secteur des assurances ?
On en saura plus dans les prochaines semaines mais il est clair qu’avec le désengagement des banques françaises se redessine le paysage africain, reste à savoir ce que pèse le secteur privé sénégalais.
Maderpost