Un audit de conformité environnementale et sociale, mené en octobre 2024, a révélé plusieurs non-conformités sur le site du projet Vaccinopole « Madiba », de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD). Commandité par la Banque Africaine de Développement (BAD) suite à des retards dans l’approbation du rapport initial d’Analyse Environnementale (AEI), cet audit a mis en lumière des manquements significatifs aux normes environnementales et sociales prévues, rapporte Libération.
IPD – À en croire le journal, les principaux manquements relevés incluent “l’absence de Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) élaboré par les entreprises mobilisées sur le site, des déblais de fouilles abandonnés durant le chantier, et le manque de mesures de sécurité pour l’ensemble des travailleurs. En outre, le site ne disposait ni de comité d’hygiène et de sécurité au travail, ni de vannes de sortie ou d’un plan d’évacuation en cas d’urgence.”
Les résultats de l’audit indiquent que “seulement 60,37% des mesures étaient conformes, tandis que 18,86% présentaient des non-conformités mineures et 20,77% des non-conformités majeures.” Selon les auditeurs, ces chiffres traduisent un niveau de conformité « partiellement insatisfaisant » dans la grille de notation de la BAD, nécessitant des actions correctives urgentes pour garantir la sécurité des travailleurs et la durabilité environnementale du projet.
Le projet « Madiba » de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) vise à renforcer la capacité de l’Afrique en matière de production de vaccins, en réduisant sa dépendance vis-à-vis des importations. Mené par l’IPD, une fondation sénégalaise d’utilité publique spécialisée dans la santé publique et la recherche biomédicale, ce projet ambitionne de produire des vaccins et des produits biologiques, de favoriser la formation et la recherche, et de soutenir la surveillance épidémiologique sur le continent.
Le coût total du projet est estimé à 120 milliards de FCFA, avec un financement partiel de 25 milliards de la part de partenaires internationaux tels que la Société Financière Internationale (IFC), la Banque de Développement des États-Unis (DFC), et la Banque Africaine de Développement (BAD). Toutefois, l’engagement de la BAD n’a pu être effectif qu’après l’achèvement d’un audit de conformité environnemental et social, conditionné par la remise d’un certificat de conformité en mars 2024.
Maderpost / PressAfrik