Le gouvernement camerounais à travers le Ministre des Finances a sollicité l’accord du Président Paul BIYA pour soutenir la candidature de l’économiste camerounais Dr Albert ZEUFACK, actuel Directeur pays de la Banque mondiale pour la République démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et Sao Tomé et Principe. Une candidature surprise qui affaiblit celle du Tchad qui mise sur l’ancien gouverneur de la BEAC (Banque des États de l’Afrique Centrale), Abass TOLLI, l’un des tout premiers à annoncer sa candidature. Exclusif
BAD – Selon des informations exclusives parvenues à Confidentiel Afrique, l’État Camerounais ne joue plus la carte du Tchadien Abbas TOLLI pour briguer la présidence de la Banque africaine de développement qu’occupe le nigérian Adesina Akinwumi depuis mai 2015. Dans un document fuité dont Confidentiel Afrique détient copie et introduit dans le premier cercle du cabinet présidentiel d’Étoudi, Yaoundé mise désormais sur l’économiste Albert ZEUFACK dont la candidature jouit d’une oreille attentive des proches collaborateurs du Président Paul BIYA. Dr Albert ZEUFACK comptabilise plus de 30 ans d’expérience dans le développement économique mondial. Titulaire d’un doctorat en économie de l’université de Clément Ferrand depuis 1996, en tant que Directeur Pays de cette institution, il gère un portefeuille de 14 milliards de dollars et supervise 250 employés dans les 06 bureaux africains.
Une candidature qui représente plusieurs enjeux et défis à relever
La candidature de Alfred ZEUFACK est un coup dur pour les autorités tchadiennes qui misaient beaucoup sur le banquier Abass TOLLI, même si ce dernier peine toujours à dérouler la machine diplomatique au front pour faire adhérer les autres pays de l’Afrique Centrale à soutenir sa candidature. Yaoundé revigoré par la campagne terne et quasi-inopérante a pris l’option, contre toute attente, de mettre dans la course son jockey l’économiste Albert ZEUFACK, perçu comme un leader incontournable parmi les hauts cadres camerounais qui ont eu à exercer à Bretton Woods. Son pedigree riche plaide en sa faveur pour compétir à la succession du nigérian Adesina Akinwumi dont le mandat finit en mai 2025.
L’économiste Camerounais croisera le fer avec l’ancien ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou HOTT, le Zambien Samuel Munzele, la sud-africaine Swazi Tshabalala, le mauritanien Ousmane KANE. La présidence de la BAD (Banque africaine de développement) continue d’aiguiser les appétits. Pour rappel, la communauté économique et monétaire Dr l’Afrique Centrale (CEMAC) soutenait la candidature du Tchadien Abbas Mahamat TOLLI, ex-gouverneur de la BEAC, jusqu’au rétropédalage brusque de Yaoundé. Abass TOLLI ne fait pas le poids, car ne jouissant guère d’une bonne presse à la CEMAC qu’il a dirigée avec une main de fer, glissent des sources autorisées. Le Cameroun se positionne ainsi comme une alternative pour détrôner le Tchad en présentant son jockey afin de garder les chances de la CEMAC.
Maderpost / ConfidentielAfrique