Le Conseil national du Laïcat (CNL) gérant les établissements privés catholiques a invité samedi 21 septembre 2024 le Premier ministre Ousmane Sonko « à faire montre de plus de respect et de considération à l’endroit de l’Enseignement privé catholique basé sur les valeurs évangéliques », dans un communiqué transmis dimanche à Maderpost.
EDUCATION – Cette réaction dudit CNL survient à la suite du Conseil interministériel consacré à la rentrée scolaire au cours duquel le premier ministre Ousmane Sonko a demandé aux « écoles étrangères » de se conformer aux décisions de l’Etat concernant les ports vestimentaires ayant trait au voile.
« Le CNL invite le chef du gouvernement à faire montre de plus de respect et de considération à l’endroit de l’enseignement privé catholique basé sur les valeurs évangéliques. Les menaces sont inopérantes. L’église ne connait pas la peu. Elle marche dans la vérité, la justice et la paix. », dit-il dans le document.
Le CNL va plus loin en invitant « par conséquent, tous les fidèles chrétiens, tous les frères et sœurs de toutes confessions religieuses et tous les citoyens épris de justice et de paix, à demeurer vigilants face à ces signaux alarmants qui tendent, à s’y méprendre, à ostraciser la communauté catholique et, partant, à fragiliser la cohésion sociale. Les chrétiens du Sénégal ne sauraient être considérés comme des citoyens de seconde zone. ».
« L’église est républicaine et, en matière d’éducations et de formation, elle fonde son action sur la Constitution. Son engagement à cet égard ne saurait être flétri par un arrêté », poursuit le CNL.
« En définitive, face aux graves défis multiples et urgents de l’heure, le CNL engage le gouvernement à ne désormais conjuguer de verbe que celui de l’action pour le bien-être des populations sénégalaises dont il tient le mandat.
Le premier ministre Ousmane Sonko avait donné des instructions, pour que « l’État veille à éradiquer toutes formes de discriminations portant sur des élèves, relativement à des ports vestimentaires ». Il avait appelé les ministères concernés, à préparer un arrêté en ce sens.
Dans son discours du 19 septembre, le chef du gouvernement avait déclaré que de par le passé, l’Etat a fait montre de « beaucoup de faiblesse » amenant chacun à réglementer à sa façon. « Dans d’autres pays, quand il est dicté que tel port vestimentaire n’est pas autorisé, tout le monde s’y conforme. En République, ça marche comme ça », avait martelé Sonko.
Il avait demandé à ses ministres de présenter un arrêté qui réglera définitivement cette question, même dans les établissements de pays étrangers établis au Sénégal. « Elles sont en terre sénégalaise et il n’y a que les représentations diplomatiques qui sont considérées comme territoires étrangers. Elles appliqueront ce que le Sénégal aura décidé ».
Maderpost