Le pire est à venir, parce que les populations n’élisent plus des dirigeant ; elles dégagent ceux qui sont au pouvoir, relève Pape Demba Thiam, Economiste consultant.
Simplement parce que les modèles de politique économique univoques et globalisés ne peuvent que produire de la pauvreté.
Et la fabrique de pauvreté globale n’épargne plus aucun pays dont le modèle de développement a été bâti sur le pillage des ressources des pays appauvris.
Les populations africaines ont atteint des seuils de pauvreté et d’humiliation intolérables, ce qui les pousse à se révolter et faire ramasser le pouvoir par les forces les plus structurées.
C’est un gros piège. Et ceux qui croient s’installer au pouvoir finissent par l’apprendre à leurs dépens.
Parce qu’ils ne sont pas élus sur leurs charismes personnels, mais par l’espoir en eux fondés, de changer rapidement la situation économique et sociale de leurs populations.
Ce que beaucoup d’entre eux n’ont pas les moyens humains, conceptuels, techniques et opérationnels de faire.
Et ils ne le comprennent même pas, ayant le nez dans le guidon ! Ils sont sur un bateau ivre !
Quelques repères
La France avec un Premier ministre encore introuvable, après une série d’élections qui montrent que les Français ne font plus confiance à leurs politiciens et les désavouent à tour de rôle.
Le Royaume Uni de Grande Bretagne vient de ramener au pouvoir, les Travaillistes qui n’y étaient plus depuis 14 ans. Encore du dégagisme !
Dans beaucoup d’autres pays européens, les majorités changent au gré des élections, alors que la guerre se réinstalle sur ce vieux continent.
Aux USA, ce prochain week-end, Joe Biden va probablement annoncer le retrait de sa candidature à la présidence pour tenter d’éviter le retour de Donald Trump.
Après la chute du modèle français en Afrique, avec les coups d’état militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger, Macky Sall qui se croyait dernier Mohican des régimes « France-Compatibles » qui ont tenu le Sénégal en coupe réglé depuis 1963, a dû brutalement saborder son système de conservation du pouvoir, laissant ses partisans en rade et en situation de reddition des comptes.
William Ruto, président du Kenya, reconnaît maintenant n’avoir que 3 options après les sanglantes et meurtrières manifestations qui l’ont poussé à retirer son projet de loi de finances d’austérité.
1. Se faire traduire devant une Cour martiale;
2. Se faire destituer ou ;
3. Se faire pardonner.
Et comme je vous l’avais prédit, l’implosion du système économique et politique du modèle de Globalisme produit par le Consensus de Washington est bien en marche accélérée.
Malheureusement, on ne peut que regarder se faire la marche de l’histoire, quand ceux qui décident sont enivrés par les effluves de leurs certitudes, en se préparant ;
1. Aux chocs des atterrissages forcés et ;
2. Aux périodes qui suivent les ouragans.
Maderpost / Pape Demba Thiam Economiste consultant