A l’instar du Sénégal qui investit avec l’Allemagne dans la production de l’hydrogène vert dans l’énergie renouvelable, l’Egypte investit en priorité dans l’énergie, notamment dans l’énergie renouvelable, à la demande de responsables égyptiens et européens.
ENERGIE – Une nouvelle étude réalisée dans le cadre de la coopération germano-sénégalaise pour l’intensification de la production d’hydrogène vert pour le mixe énergétique au Sénégal prévenant les impacts environnementaux et sociaux négatifs prévient une dynamique soutenue dans le secteur sur le continent. A preuve, en Egypte, l’investissement dans les projets de production de l’énergie renouvelable et de l’hydrogène vert a largement retenu l’attention des investisseurs et des responsables européens et égyptiens au cours de la Conférence Egypte-UE sur l’investissement, rapporte Ahram.
La majorité des protocoles de coopération signés pendant les deux journées de cet événement important entre l’UE et l’Egypte récemment ont été consacrés aux projets énergétiques. De même, quatre accords dans le domaine de l’ammoniac vert ont été signés pendant le deuxième jour de la conférence, d’une valeur d’investissement totale qui s’élève à 33 milliards de dollars.
Parmi les accords les plus importants, figure celui visant la production d’hydrogène vert d’une capacité de 100 mégawatts dans le port de Sokhna, entre le Fonds souverain égyptien, Orascom Construction, la société norvégienne SCATEC et Vertiglobe. « Le projet vise à produire environ 13 000 tonnes d’hydrogène vert par an, qui est converti en environ 70 000 tonnes d’ammoniac produites à partir d’énergies renouvelables », a déclaré Ayman Soliman, PDG du Fonds souverain égyptien.
Les chefs d’entreprises européens ont assuré, à l’issue de la conférence, l’importance de l’Egypte pour l’Europe dans le domaine énergétique. « L’Egypte est parmi les pays destinataires des investisseurs, ciblant ainsi les pays riches en ressources d’énergies renouvelables nécessaires pour la production d’hydrogène vert », a noté le PDG de la société Maersk, Brian Davis, en mettant l’accent sur le défi de la hausse du coût de production d’hydrogène vert.
« C’est pourquoi nous cherchons à trouver les règlements visant à mettre sur place des incitations à la production d’hydrogène vert pour faire baisser les coûts et augmenter la production », a-t-il renchéri.
Le premier ministre, Mostafa Madbouly, a déclaré que l’Egypte deviendrait une source principale d’énergie verte pour l’Europe grâce aux énergies renouvelables et à l’hydrogène vert, faisant référence au projet d’interconnexion électrique entre l’Egypte et la Grèce et à d’autres projets importants de la même manière.
Pour sa part, Kristian Mehl, consultant du programme d’énergie au sein de l’ambassade de Danemark, a noté à l’Hebdo l’importance de l’Egypte pour son pays et pour l’Europe, considérée comme étant parmi les principaux fournisseurs du gaz et de l’énergie renouvelable.
« Nous possédons un programme pour le développement de la production d’électricité avec le gouvernement égyptien et nous avons déjà injecté 100 millions de dollars dans le programme égyptien NWEF (programme Nexus Water Energy Food) destiné à financer les projets gouvernementaux verts dans les domaines de l’énergie, de la nourriture et de l’eau », selon Kristian Mehl, qui ajoute que son pays existait en Egypte via la société d’expédition Mask, spécialisée dans la production d’hydrogène vert.
« L’entreprise vise, au cours de la prochaine période, à transformer l’hydrogène vert en éthanol vert. Cela contribue à créer des offres d’emploi en Egypte en réalisant son ambition d’être le hub dans le domaine d’hydrogène vert », prévoit-il.
Maderpost avec Ahram