Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne a présidé, ce mardi, la cinquième édition des Entretiens techniques du PRAPS : « une plateforme de partage d’expériences sur la réhabilitation des parcours au profit des communautés pastorales ». Pour cette présente édition, le thème retenu est : « réhabilitation des parcours pastoraux au Sahel : quels enseignements pour améliorer l’efficacité et les impacts au profit des pasteurs ? ». S’exprimant à cet effet, le ministre a commencé par rappeler que le Sahel traverse une période critique marquée par des défis environnementaux et climatiques de plus en plus acerbes.
SAHEL – Cette situation, selon lui, constitue une menace pressante sur la biodiversité et les moyens de subsistance de millions de personnes qui dépendent des ressources naturelles pour leur survie. « Concernant les pasteurs et agropasteurs des zones ciblées à travers les six pays du Sahel couverts par le PRAPS, les ressources fourragères issues du pâturage naturel sont au cœur des moyens de subsistance.
Face à cette réalité préoccupante, l’engagement collectif de nos pays à restaurer les parcours au Sahel revêt une importance capitale. Nous devons agir avec détermination et vision pour inverser la dégradation des terres et promouvoir des pratiques durables qui renforcent la résilience des communautés pastorales et agropastorales », a déclaré le ministre. À l’en croire, la levée de ces contraintes constitue une urgence pour protéger la biodiversité, préserver et améliorer les services écosystémiques essentiels a l’amélioration de leurs conditions de vie.
S’agissant du Sénégal, dans la poursuite de ces objectifs, renseigne le ministre, plusieurs techniques de restauration ont été mises en œuvre notamment par la Direction des Eaux et forêts, l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille Verte, l’institut national de Pédologie (INP), les projets/programmes (dont le PRAPS), les ONG et organisations de producteurs.
« Il s’agit entre autres des mises en défens et réserves pastorales, du reboisement, de la Régénération naturelle assistée des bandes pare-feu mises en place de façon mécanique ou manuelle, des cordons pierreux, des demis lunes, de la gestion holistique des parcours, de la lutte contre les espèces envahissantes dans les aires de pâturage, etc. Il est particulièrement réconfortant de constater que ces différentes initiatives sont en parfaite cohérence avec les orientations de son Excellence, le Président de la République, Bassirou Diomaye FAYE, très imprégné des dures réalités du monde rural. Ces orientations sont clairement déclinées dans son Projet pour un Sénégal souverain, prospère et juste qui réserve une place prépondérante au secteur primaire en général et à l’élevage en particulier ».
Dans son discours, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne soutient que pour ce sous-secteur, deux axes d’intervention majeurs ont été retenus à savoir : 1) la redynamisation des filières de productions animales grâce à un ensemble de mesures capables de garantir la compétitivité desdites filières et 2) la sécurisation des systèmes d’élevage et le développement des infrastructures et des équipements de production.
« Sur ce dernier axe il est envisagé, entre autres, en faveur du système d’élevage pastoral, la mise en place d’un programme de restauration des pâturages, de lutte contre les feux de brousse et de développement de l’assurance pour le bétail. Pour enclencher le processus de matérialisation de sa vision pour le sous-secteur de l’Élevage, Son Excellence Monsieur le Président de la République lors du Conseil des Ministres du 22 mai 2024 a donné d’importantes directives au Gouvernement, parmi lesquelles il me plaît d’en citer deux en relation avec la thématique de l’atelier, à savoir : 1) parachever l’actualisation du Programme national de production fourragère en corrélation avec une bonne maîtrise des prix de l’aliment de bétail et une stratégie avancée de lutte contre les feux de brousse; 2) engager, sans délai, la mise en œuvre d’un plan d’aménagement consensuel des parcours du bétail et espaces de pâturage notamment dans la zone sylvopastorale », a-t-il conclu.
Maderpost / Emedia