Le directeur de la planification et du développement durable à la ville de Dakar, Abdoulaye Sylla, a annoncé, mercredi, la mise en place prochaine d’un plan de gestion de la qualité de l’air dans la capitale sénégalaise.
ENVIRONNEMENT – « (…) nous avons voulu aller en profondeur pour faire notre étude diagnostique sur la qualité de l’air. Nous ne comptons pas nous limiter là, nous prévoyons d’élaborer et de sortir dans quelques jours le plan de gestion de la qualité de l’air, car le temps est à l’action », a-t-il déclaré.
M. Sylla intervenait lors d’un atelier de partage sur la communication autour de la qualité de l’air.
Il a rappelé qu’après des assises organisées il y a trois ans, l’essentiel des communes de Dakar ont retenu la qualité de l’air comme priorité.
« Nous avons travaillé avec notre partenaire C40, qui est un réseau des maires des grandes villes, pour être accompagnés dans l’élaboration des termes de référence et aller vers l’élaboration de ce plan », a-t-il expliqué.
Selon lui, l’objectif est de faire en sorte que chaque Dakarois ait une action à mettre en œuvre pour réussir ensemble le pari d’une ville engagée en air pur, pour l’horizon 2035.
Il signale qu’« il y a énormément de secteurs dans lesquels il faut sensibiliser les populations afin de peser cette teneur très alarmante en polluant atmosphérique (…) ».
« La finalité de la communication, c’est de pouvoir atteindre un public beaucoup plus large, qui est la population et la communauté dans son ensemble, avec ses différentes représentations », a pour sa part soutenu Simon Sambou, conseiller du réseau C40 en Afrique de l’Ouest.
A l’en croire, cette stratégie de communication est un processus continue, « de la planification à la mise en œuvre, pour réduire le niveau de vulnérabilité des populations ».
« Dans ce processus, nous avons estimé ensemble avec la ville, qu’élaborer un plan de gestion de la qualité de l’air, premier du genre pour elle, était une priorité, mais une autre serait de l’accompagner par un plan stratégique de communication, car les deux vont ensemble », a expliqué Simon Sambou.
« Je me réjouis de cette opportunité qu’on a eu à reprendre des choses ensemble depuis le début pour collecter les données et faire le diagnostic qu’il faut sur la pollution de l’air à Dakar », a quant à lui indiqué Amadou Thierno Gaye, professeur au laboratoire de l’atmosphère de l’Ecole supérieure polytechnique de l’UCAD.
Il a affirmé que la connaissance de l’origine de la pollution, permet d’évaluer son impact négatif, du point de vue économique et humain.
« Maintenant que l’on sait où est-ce qu’on en est, quel est l’impact négatif de la pollution de l’air sur la santé et sur l’économie, il nous faut maintenant valoriser, pour que Dakar devienne une ville à air pur pour l’objectif 2035 », a-t-il ajouté.
Maderpost / Aps