Alors que le ciel a ouvert ses vannes dans certaines localités du pays, dans le département de Linguère zone par essence agricole ici, l’hivernage se profile à l’horizon. Toutefois, aucune graine de semences (arachide, mil, niébé) n’est encore distribuée. Cette situation sème le désespoir et l’inquiétude dans le monde paysan du Djoloff.
AGRICULTURE – Selon Mor Ndiaye Boustane le président du Syndicat Japandoo qui regroupe les paysans, les éleveurs et les pêcheurs du département de Linguère, les paysans sont à l’écoute non sans avertir que lui et ses pairs sont entre espoir et désespoir vu la non effectivité du démarrage de la campagne de distribution des semences et cela, à quelques semaines du début de la saison des pluies.
Poursuivant, le patron des paysans du syndicat japandoo de la localité invite les autorités au premier rang S.E le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye en tant que connaisseur à donner des directives afin que les graines soient distribuées aux producteurs dignes de ce nom gage de conserver la filière arachide dans le pays. Également, Mor Ndiaye Boustane de solliciter d’autres spéculations à savoir le niébé, le mil pour la souveraineté alimentaire qui devient jusque-là un rêve au Sénégal.
A en croire le président du japandoo, aux temps du président Abdoulaye Wade, le département de Linguère recevait 1820 tonnes de semences ,avec l’avènement du Président Macky Sall, le Djoloff avait reçu moins que le poids du régime libéral. Avec le régime pastefien, les paysans du département de Linguère attendent au moins 2000 tonnes d’arachide ce qui rapporte au minimum 50 kg le producteur d’après des travailleurs de la terre rencontrés dans le monde rural.
Du matériel agricole adéquat, des intrants suffisants figurent en bonne place dans le lot des préoccupations des paysans.
Néanmoins, le président du Syndicat Japandoo salue l’intervention des forces de l’ordre dans les opérations de distribution des semences. Ce dernier demande à l’Etat de collaborer avec les chefs de village pour recenser les vrais producteurs .
Dans le département de Linguère, le défrichage des champs est déjà fait, mais le clou aura été le démarrage tardif de la distribution des semences qui hante le sommeil des paysans.
Maderpost / Dakaractu