La région de Ziguinchor (sud) a enregistré cette année un taux de déperdition scolaire de 10% chez les filles, a révélé l’inspecteur d’académie (IA), Cheikh Faye.
EDUCATION – “Dans la région de Ziguinchor, les filles sont plus nombreuses que les garçons dans le préscolaire et le moyen. Aujourd’hui nous notons un taux de déperdition de 10% chez les filles “, a indiqué l’IA de Ziguinchor.
Cheikh Faye s’exprimait samedi au terme d’un atelier de sensibilisation des filles leaders sur l’égalité des droits, leur maintien à l’école et la féminisation des professions juridiques présidé par l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, chargé des affaires administratives, Sidy Guissé Diongue.
Cette activité a été initiée par l’Association des femmes magistrates du Sénégal (AFMS), avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
L’inspecteur d’académie a expliqué que la déperdition scolaire chez les filles à Ziguinchor ”est très souvent liée aux grossesses précoces non désirées”.
Cheikh Faye a indiqué que le maintien des filles à l’école est au cœur des préoccupations des autorités du ministère de l’Éducation nationale.
“Les enjeux de l’éducation des filles sont des enjeux de développement parce que, permettant de réduire la pauvreté. Le défi, c’est d’élaborer une stratégie pour les maintenir à l’école”, a t-il dit.
Il a en outre déploré ” le taux de déperdition scolaire est très élevé chez les garçons qui abandonnent très tôt pour se lancer dans des activités génératrices de revenus comme la conduite de moto-taxis”.
“Nous sommes venues à la rencontre des jeunes filles pour les permettre de découvrir le métier de magistrat. Cela peut susciter des vocations. Car, sur plus de 500 magistrats que compte le Sénégal, on peut dénombrer seulement une centaine de femmes. Nous pensons que, d’ici quelques années, on aura beaucoup de femmes magistrates. Et, ces filles font partie de la relève”, a expliqué la présidente de l’AFMS, Marie-Odile Thiakane Ndiaye.
Elle a rappelé que vers les années 2000, les femmes représentaient, un taux de 25% à l’université Cheikh Anta Diop (Ucad).
Mme Ndiaye a exprimé sa satisfaction de constater que les choses commencent à changer avec une présence massive de la gent féminine au sein de ces institutions.
“Il faut continuer à sensibiliser les filles et à user de toutes les stratégies novatrices pour les maintenir à l’école tout en leur expliquant davantage leurs droits”, a-t-elle appelé.
L’adjoint au gouverneur de Ziguinchor, Sidy Guissé Diongue, a remercié l’Association des femmes magistrates du Sénégal qui ” a accepté de venir s’entretenir avec les filles de la région de Ziguinchor sur des questions indispensables à leur cursus”.
Maderpost / Aps