Le directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal, Seydi Gassama, a fait part, mardi à Diamniadio, de son souhait de voir les assises sur le système judiciaire, déboucher sur des réformes porteuses de rupture.
REFORME DE LA JUSTICE – « Nous saluons cette initiative et fondons beaucoup d’espoir. Les tenants actuels du pouvoir aujourd’hui ont beaucoup souffert de l’instrumentalisation de la justice et ils appellent à la rupture. Nous pensons que les réformes vont constituer une grande rupture » a-t-il déclaré à des journalistes.
Seydi Gassama réagissait après l’ouverture par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye des travaux du Dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice organisé au Centre international de conférence Abdou Diouf Diamniadio (CICAD), dans le département de Rufisque.
« Pendant ces dernières années, la Justice a été au-devant de l’actualité. Elle a été critiquée et dénigrée à cause des nombreux procès politiques avec notamment les affaires Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, Karim Wade, ancien ministre et fils de l’ancien président Abdoulaye Wade et Ousmane Sonko (actuel Premier) et d’autres », regretté le directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty international.
Il a rappelé et déploré le fait que la main de l’exécutif s’était cachée derrière chacun de ces procès dits politiques.
« Cela veut dire que de par la loi, le chef de l’Etat et le ministre de la Justice, ont la haute main sur la Justice. C’est pour cela que nous demandons que le président de la République puisse quitter le Conseil supérieur de la magistrature pour redonner confiance aux citoyens et renforcer leur foi en la justice », a laissé entendre Seydi Gassama.
Les travaux de la rencontre se poursuivent en commissions, après la cérémonie d’ouverture marquée par la présence de plusieurs responsables d’institutions de la République, de membres du gouvernement et d’élus territoriaux.
Des représentants de missions diplomatiques accréditées au Sénégal, des représentants d’associations et d’organisations de travailleurs, de plusieurs experts et spécialistes, des guides religieux et coutumiers et divers aussi étaient présents dans la salle de conférence du Centre international de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio.
Maderpost / Aps