Placé sous le thème : ” réforme et modernisation de la justice”, le dialogue national s’est ouvert ce 28 mai au Centre International de Conférence Abdou Diouf sous la présence de plusieurs personnalités issues de différents secteurs. Le journaliste-chroniqueur judiciaire, Daouda Mine et le co-fondateur de Y’en a marre, Alioune Sané, au micro de Seneweb, reviennent sur cette cérémonie.
DIALOGUE NATIONAL – Sur l’invitation polémique de Clédor Sène, le journaliste Daouda Mine a donné son avis. « Si je parle à titre personnel, il n’est pas mon ami, je ne l’aurais pas invité. Mais son invitation ne devrait pas faire polémique, puisqu’il a bénéficié d’une loi d’amnistie, donc l’infraction est censée n’avoir jamais existé. À partir de ce moment, on a l’obligation de faire table rase sur ce qui s’est passé ».
Monsieur Mine estime que Clédor a le droit de donner son avis sur la réforme judiciaire, parce que connaissant l’environnement. « Il est de la société civile ; il connaît les prisons, notamment Rebeus et Camp pénal. Il intervient sur les plateaux télévisés sur le thème de la modernisation de la justice. Il n’est pas dit non plus que si on l’invite, son avis est automatiquement pris en compte ».
Aliou Sané exige que l’ancien président Macky Sall soit mis face à ses responsabilités. Le co/fondateur du mouvement « Y’en a marre » s’est exprimé en marge du dialogue national de ce mardi 28 mai au Cicad.
Pour l’ex détenu, « des gens ont perdu leur travail, leur vie. D’autres ont été emprisonnés pendant des mois sans aucun motif. Ce n’est pas juste. Il faut que justice soit faite sur toute la chaine de responsabilité. Cela va de Macky Sall au dernier exécutant ». Pour Aliou Sané, il est injuste que « Macky Sall se balade dans le monde comme ça » sans être inquiété.
Par ailleurs, Aliou Sané salue l’approche de l’Etat du Sénégal en invitant les ex détenus à ce dialogue national sur la réforme judiciaire parce que la « justice est rendue au nom du peuple ».
Ainsi en tant qu’ex détenu, l’activiste invite les autorités à revoir le code de procédure pénale, notamment la procédure du retour de parquet qui « n’apparaît nulle part sur les textes ».
Maderpost / Seneweb