Le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema démarre une visite officielle en France mardi 28 mai jusqu’au 2 juin, rapporte lundi Afrimag parcouru par Maderpost.
GABON – Au programme, il est prévu un tête-à-tête avec son homologue français, Emmanuel Macron
Les deux dirigeants devraient aborder plusieurs thèmes lors de leurs échanges à l’Elysée : l’état des relations bilatérales, la transition politique en cours à Libreville, mais aussi d’autres sujets d’intérêts communs comme la transition climatique.
Mais l’un des moments forts de la visite du chef de l’Etat gabonais à Paris sera le Forum économique France-Gabon mercredi 29 mai. Cette rencontre d’affaires est coorganisée avec le Medef (patronat français).
Si le pouvoir en place à Libreville vient à Paris chercher un soutien politique, il veut aussi rassurer ses partenaires économiques et leur signifier que le Gabon n’est pas le Mali, ni le Niger ou le Burkina Faso où les juntes au pouvoir ont choisi de rompre avec la France.
Le message de Libreville est simple : Les entreprises françaises restent les bienvenues, même si du côté gabonais, on aspire à des relations qui profitent un peu plus aux entreprises du pays. Pour aller dans ce sens, le gouvernement prépare une loi sur la sous-traitance.
Actuellement, les investisseurs étrangers n’ont aucune obligation en la matière.
Suppression des visas d’opportunités et de conformité : des signaux aux investisseurs
Fin 2023, le président de transition avait déjà envoyé des signaux aux investisseurs étrangers, en supprimant les visas d’opportunité et de conformité mis en place par l’ancien régime pour tous les marchés impliquant l’État. Selon les autorités de transition, la délivrance de cet agrément était un prétexte au paiement de rétrocommissions et une source de corruption.
Le forum économique prévu mercredi sera l’occasion de présenter les opportunités contenues dans le Plan national de transition, qui sert de boussole au gouvernement pour les trois prochaines années. La construction d’infrastructures, les nouvelles technologies et le secteur de l’énergie figurent parmi les priorités.
La délégation gabonaise menée par le Général Oligui Nguema, Mays Mouissi, son ministre de l’Économie, ainsi que le patron des patrons, le banquier Henri-Claude Oyima, sera mobilisée pour convaincre les participants. Quelques accords devraient être annoncés pour l’occasion.
Handicapé par de fortes contraintes budgétaires, le Gabon, qui consacre environ 30% de ses recettes au service de la dette, veut privilégier les partenariats public-privé afin de garder une partie de la valeur ajoutée sur place.
Maderpost / Afrimag