L’abus de faiblesse exercé par Sonko sur Diomaye, s’il s’averait être une réalité, pourrait être un facteur de déstabilisation notoire pour notre pays, à l’aune d’une redevabilité morale, émotionnelle, tel un boulet, qui mettrait Diomaye dans un corset.
TRIBUNE – La récente sortie d’Ousmane Sonko, sur son prochain périple africain, auprès des tenants du pouvoir kaki, illustre sa super puissance, mais, met aussi, en évidence, son ignorance totale ou mépris des valeurs du système démocratique, qui l’a installé au pouvoir.
S’il y a, une chose aujourd’hui, dont on peut se gargariser, c’est d’abord, pour notre pays, notre choix démocratique, la bonne allure de notre diplomatie. Le Sénégal arbore un leadership affirmé sur la scène internationale, bien avant l’indépendance.
Nous sommes une terre de dialogue, avec une diplomatie construite de main de maître par les bâtisseurs de la nation et qu’a su incarner avec brio, le président Senghor, renforcée à ce jour par d’éminents diplomates. Est-il de bonne augure, sous l’ere pastef de vouloir renverser la table, de sortir de notre orthodoxie diplomatique ? Une diplomatie avec des échangeurs, qu’empruntent soit l’un, soit l’autre. Diomaye pour le classique et la démarche iconoclaste pour l’autre.
Ainsi Sonko et ses prochains voyages au Mali, au Burkina, au Mali, en Guinée, qui plus est, annoncés par lui-même, revêt qu’on le veuille ou non, un caractère officiel, une fois sur le sol des putschistes. Ce « projet » de tournée, titille notre culture démocratique. Une visite d’un Premier ministre, installé grâce aux urnes, en porte à faux avec des negationistes de la démocratie, relève d’une aberration totale.
Quelle est l’utilité de ce déplacement annoncé avec délectation et certainement avec l’avion de commandement ? C’est à mon sens, à part dilapider l’argent du contribuable, faire de la pure parade populiste, c’est s’afficher comme étant la rock star politique du Sénégal, quand l’urgence obsédante du quotidien, est toujours là, coriace en diable, sans la moindre esquisse de solution.
Notre diplomatie sera-t-elle erratique avec deux « Présidents » aux choix certainement différents, dont l’un, a une ascendance incontestable sur l’autre pour l’avoir fait élire ?
Eh oui, qui paye l’orchestre, commande le refrain ! Diomaye, a t-il les coudées franches pour s’affirmer avec autorité ?
Le devoir d’ingratitude de Robert Badinter peut-il ici fonctionner, comme seule solution, face à une dyarchie très palpable ? A propos de la visite de Jean-Luc Mélenchon chez nous, quelle sera la valeur ajoutée après son séjour, sur l’image de notre pays. Un pays, jusqu’ici dans le gotha mondial, qui risque fort de perdre son éclat en sortant des clous ?
Elgn
Maderpost