Je ne puis parler que de Dakar, ma ville, mon amour éternel, ville vivante, vibrante, turbulente, sous le ciel émeraude des tropiques.
TRIBUNE – Dakar, est cette savoureuse tranche d’Afrique, qui a tendu les bras à tout le monde, en offrant la chance à tous, en partageant sa gaieté et sa tirelire. En distribuant à la volée, notre réflexe atavique, le plus somptueux des souvenirs, à chaque visiteur, à chaque futur immigrant, l’inoubliable bouquet de Teranga, le marqueur du pays.
Un ressenti qui hélas, est devenu évanescent, résiduel de nos jours.
Ma ville a été trahie par sa générosité, spoliée, dépecée de ses atours, déshabillée de ses oripeaux, de sa classe.
Dakar, aujourd’hui, pleure, car balafrée, humiliée par l’anarchie.
Ponty, les Allées du Centenaire, les Hlm, la Sicap, son jet d’eau, les bals populaires, ses mythiques boîtes de nuit, sa saine jeunesse, les escales de célèbres bateaux…c’était le bon vieux temps qui est aujourd’hui dans les cartons des archives. Ma ville a plongé, arrêtant du coup, les airs du bon vieux ton, celui du bonheur perdu.
Ne restent plus que de l’Absolument Sénégalaid et les décibels fous du désarroi, une pathologie virale sans therapie pour l’instant.
Elng
Maderpost