Décidemment la douche froide reçu au Fonds monétaire international (FMI) indispose au plus haut sommet de l’Etat au point que le Gouvernement ne veuille pas évoquer la question.
CONSEIL DES MINISTRES – Le communiqué du conseil des ministres du 24 avril 2024 ne mentionne aucunement cette rencontre d’une délégation sénégalaise dirigée par le ministre des Finances et du budget (Cheikh Diba), du ministre de l’Economie et du plan (Abdourahmane Sarr) et du ministre Secrétaire général du gouvernement (Ahmadou Al Aminou Lô) qui s’était rendue à Washington pour présenter les orientations de politiques économiques et financières formulées par le régime en place afin d’évaluer leur adéquation avec le programme en cours signé entre le Sénégal et le Fmi.
Est-ce volontaire ? Au cas échéant pourquoi les autorités n’ont pas évoqué cette rencontre avec le Fmi ? autant de questions qui taraudent les esprits.
En tout cas au titre des communications ministérielles, seul 5 ministres ont fait le point sur la situation de leurs ministères respectifs.
En attendant la visite du Fmi à Dakar, demain vendredi, le silence trouble du gouvernement en conseil des ministres sur cette question cruciale interpelle.
Le président Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement sont-ils prêts à s’accorder avec l’institution de Breton Woods sur les modalités de respect des engagements du Sénégal pour la période 2023-2026 qui prévoient un décaissement de 1150 milliards de F CFA ?
Le jeu reste ouvert et Mesmin Koulet-Vickot, représentant-résident de l’institution financière internationale à Dakar souligne : « Nous n’avons pas encore pu aller au fond des choses. La mission qui arrive va permettre de visiter les services, de faire en quelque sorte l’état des lieux et ainsi d’évaluer la gestion du trimestre de l’année en cours, avant que nous ne puissions faire des projections macroéconomiques. »
Le nouveau régime serait pris entre l’enclume d’un modèle économique endogène d’industrialisation, avec le secteur primaire comme point de départ et le marteau d’alléger les souffrances des sénégalais qui passe par la réduction du cout élevé de la vie.
La deuxième rencontre avec le Fmi s’annonce, en toute état de cause déterminante.
Maderpost