Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a affirmé que la France ne devrait pas prendre position sur l’avenir du franc CFA en Afrique de l’Ouest, malgré les incertitudes croissantes provoquées par l’élection du candidat antisystème, Bassirou Diomaye Faye, à la présidence du Sénégal.
FRANCE-AFRIQUE – Il a déclaré que si les pays africains décident de modifier le nom ou de réorganiser leur système monétaire, cela relève de leur souveraineté, et la France est prête à les accompagner dans ce processus.
Stéphane Séjourné a également ajouté que la France ne devrait pas avoir d’opinion sur cette question, ayant déjà cessé de jouer un rôle dans la gouvernance du franc CFA. Il a donc laissé aux États africains le pouvoir de décider de leur propre avenir monétaire.
Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, partisan d’une ligne souverainiste, a appelé à rompre avec la devise actuelle utilisée au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Alors que le débat sur une éventuelle sortie du franc CFA est moins intense dans les pays d’Afrique centrale où il est également utilisé, les critiques à son égard persistent, notamment en raison de sa parité liée à un euro fort qui nuit aux exportations.
La montée du mécontentement envers la politique française en Afrique, en particulier parmi les jeunes populations, a contribué à l’impopularité de la devise. Certains pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont même envisagé de quitter le CFA pour s’allier à la Russie.
Stéphane Séjourné a conclu sa tournée africaine en Côte d’Ivoire, soulignant l’importance d’un partenariat équilibré entre la France et les pays africains, tout en saluant les performances économiques de la Côte d’Ivoire et son rôle dans la stabilité régionale.
Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a également exprimé sa gratitude envers la France pour son soutien dans divers domaines. Avant de quitter Abidjan, Stéphane Séjourné avait également visité Nairobi et assisté aux commémorations du 30e anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda.
Maderpost / Apa