Les travailleurs journaliers des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) ont entamé une grève illimitée hier lundi. Face à la presse Daouda Ndao et ses camarades ont fustigé leurs conditions de travail.
GREVE – Douada Ndao, journalier aux ICS et porte-parole du jour, très en verve, exprime son mécontentement. « On ne peut pas comprendre une entreprise d’envergure comme les ICS qui recrute des journaliers et qui représente 80 % du personnel et ils sont mal rémunérés. Les journaliers n’ont pas de contrat, ni des équipements de protection individuelle ; ce qui est encore plus grave est l’administrateur indien a défalqué notre rémunération c’est-à-dire a réduit notre heure de travail ce qui est inacceptable ».
« Les industries Chimiques ont mis en place un barème qui a été acté par les conventions et ce dernier doit être appliqué intégralement dans les salaires des journaliers », poursuit-il.
« Ce que nous réclamons c’est ce qui nous revient de droit et nous avons droit à un salaire décent, nous devons avoir un salaire qui réponds aux normes », martèle M. Ndao, sous les applaudissements nourris par ses camarades massés derrière lui comme un seul homme.
D’ailleurs, il en a profité pour lancer un appel solennel aux autorités sénégalaises et à son Excellence Bassirou Diomaye Faye président de la République du Sénégal.
La société indonésienne, Indorama, ayant acquis les ICS depuis 2014 à hauteur de 66% du capital est de plus en plus contestée par les travailleurs.
En effet, ces travailleurs traversent une phase difficile depuis quelques années. Déjà en janvier dernier, le Syndicat des travailleurs des ICS (SYNTICS) avait observé « un arrêt total de travail » pour exiger 6 milliards 290 millions de francs CFA de paiement, représentant 1 % du bénéfice de l’usine au cours des trois dernières années.
Maderpost / Bertin Aly Thiaw