Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel est projeté à 9,2% en 2024 contre une prévision de 4,1% en 2023, a appris l’APS samedi du ministre des Finances et du Budget Mouhamadou Moustapha Ba qui défend le projet de loi de finances initiale (LFI) 2024 devant l’Assemblée nationale.
CROISSANCE – Notant que cette croissance serait essentiellement tirée par le secondaire (+20,6%) et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (+4,8%) et tertiaire (+6,0%).
‘’Globalement, le déficit budgétaire, dons compris, est projeté à 1045,4 milliards FCFA, soit 5,5% du PIB dans la LFI 2023, contre une réalisation de 1054,2 milliards FCFA, soit 6,1% du PIB à fin décembre 2022’’, a déclaré M. Ba dans le rapport de la commission de l’Assemblée nationale sur l’examen du projet de loi de finances 2024.
Le projet de loi de finances initiale estimé à 7003,6 milliards FCFA, est en cours de discussion à l’Assemblée nationale dont les plénières pour la LFI se sont ouvertes samedi.
‘’Les ressources totales de l’État sont projetées en hausse de 10,8% (+383,2 milliards FCFA), passant de 3 536,3 milliards FCFA en 2022 à 3 919,5 milliards FCFA pour l’année 2023. Elles sont constituées de recettes budgétaires pour une valeur de 3 640,5 milliards FCFA et de dons à hauteur de 279 milliards FCFA’’, a expliqué le ministre des Finances et du Budget.
Il a souligné que la pression fiscale au titre de l’année 2023 s’établirait à 18,3% du PIB, contre ‘’18,2% observé un an auparavant’’.
Il a noté que ‘‘les dépenses publiques sont prévues à 4 964,8 milliards FCFA à la fin de l’exercice 2023 contre 4 590,4 milliards FCFA en 2022, soit un accroissement de 374,5 milliards FCFA (+8,2%)’’.
‘’Cette évolution, relève-t-il, serait portée par la progression de l’investissement qui devrait s’accroître globalement de 3 092 milliards FCFA (+24,2%) pour s’établir à 1 588,2 milliards FCFA en fin 2023’’.
Le ministre a signalé que les dépenses courantes ‘’passeraient globalement, de 3 311,4 milliards FCFA en 2022 à 3 376,7 milliards FCFA en 2023, soit une hausse de 2,0%’’.
Pour lui, cela traduit ‘’les effets de la progression de la masse salariale et des charges d’intérêt’’.
‘’En effet, la masse salariale (hors prestations sociales) est attendue en hausse de 12,0% pour aboutir à 1 235 milliards FCFA en 2023’’, a informé Mouhamadou Moustapha Ba.
‘’Cette évolution devrait refléter la prise en compte des engagements de l’État en termes de revalorisation des salaires des agents du secteur public’’, a-t-il fait observer.
M. Ba a par ailleurs indiqué que ‘’la pression fiscale est projetée à 19,4% du PIB en 2024 contre 18,3% au titre de la LFI 2023, soit une progression de 1,1% correspondant à une hausse de 693,3 milliards FCFA’’.
‘’Cette progression serait le résultat mécanique de la croissance avec 9,2% d’augmentation du PIB, de l’embellie certaine des taxes sur les biens et services ainsi que du renforcement des dispositifs de contrôle la DGID (Direction générale des impôts et domaines)’’, explique-t-il.
Maderpost / Aps