Des hommes armés ont pris d’assaut la principale prison de la capitale guinéenne tôt samedi et ont libéré l’ancien dictateur Moussa “Dadis” Camara, a déclaré le ministre de la justice du pays, annonçant la fermeture des frontières de la nation ouest-africaine.
CONAKRY – L’annonce du ministre de la justice, Charles Alphonse Wright, est intervenue plusieurs heures après que des tirs nourris ont éclaté dans le quartier de Kaloum, dans la capitale, Conakry.
Parmi les autres personnes qui se sont échappées figurent Claude Pivi et Blaise Goumou, a déclaré M. Wright.
“Nous les retrouverons. Et les responsables devront répondre de leurs actes“, a déclaré M. Wright à la radio locale Fim FM.
M. Camara, qui est arrivé au pouvoir par un coup d’État en 2008, avait été détenu dans le cadre d’un massacre dans un stade pendant la brève période où il était au pouvoir. Il a vécu des années en exil après avoir survécu à une tentative d’assassinat, avant de rentrer au pays fin 2021.
Des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus dans le centre de la capitale guinéenne Conakry, où les accès sont bloqués samedi matin par les forces de sécurité.
“Il y a des tirs d’armes automatiques et de guerre dans le quartier politico-administratif de Kaloum“, a dit un habitant du secteur sous le couvert de l’anonymat pour sa sécurité.
“Le centre ville est bloqué depuis l’aube, pas d’entrée ni de sortie“, a déclaré un commerçant, également sous le couvert de l’anonymat.
_”On voulait aller au port où je travaille, mais nous avons été empêchés (de passer) à l’entrée de la presqu’île de Kaloum, où des blindés ont été déployés“, a_-t-il ajouté.
Plusieurs témoins ont rapporté que les rues étaient désertes et que des blindés avaient été déployés.
Un responsable de l’aéroport, éloigné du centre, a indiqué que les avions n’avaient pas décollé samedi matin, les personnels de navigation n’ayant pu rejoindre la plate-forme aéroportuaire depuis Kaloum, où ils passent communément la nuit.
Maderpost / Africanews