Abdoulaye Bathily, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Libye, a souligné la nécessité de procéder à une évaluation conjointe des besoins de reconstruction dans les zones touchées par l’ouragan.
LIBYE – Abdoulaye Bathily a appelé, jeudi, l’Union européenne et les partenaires internationaux à agir « d’une seule et même voix » pour soutenir le processus politique en Libye.
C’est ce qui ressort d’une réunion entre Abdoulaye Bathily et le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, dans la capitale belge, Bruxelles, selon ce que l’envoyé de l’ONU a publié sur la plateforme « X ».
Abdoulaye Bathily a déclaré avoir échangé « des points de vue sur le processus politique en Libye » avec le responsable européen.
Il a souligné « la nécessité pour l’Union européenne et les partenaires internationaux de parler d’une seule voix pour soutenir le processus politique afin de préserver l’unité et l’intégrité territoriale de la Libye ».
Il a également appelé à « des élections générales pour légitimer et réunifier les institutions politiques, militaires et sécuritaires ».
La Libye connaît une crise politique marquée par une lutte de pouvoir entre un gouvernement nommé par la Chambre des représentants au début de l’année dernière et le gouvernement d’unité nationale dirigé par Abdul Hamid Dbeibeh qui refuse de céder le pouvoir sauf à un gouvernement nommé par un nouveau parlement élu.
Pour résoudre ce dilemme, les efforts libyens et internationaux se poursuivent pour parvenir à ces élections cette année, en complément de la mission de l’ONU dans le pays qui mène un dialogue militaire visant à unifier l’institution militaire.
Dans un autre contexte, Abdoulaye Bathily et Borrell ont évoqué « l’impact de l’ouragan sur la ville de Derna (est) et ses environs », selon la même source.
Il a, de surcroît, souligné « la nécessité de mener une évaluation conjointe des besoins de reconstruction dans les zones sinistrées pour garantir une responsabilité maximale dans la gestion des ressources de reconstruction ».
Le 10 septembre, l’ouragan méditerranéen « Daniel » a balayé plusieurs régions de l’est de la Libye, notamment les villes de Benghazi, Al-Bayda, Al-Marj et Sousse, ainsi que d’autres régions, dont Derna, qui a été la plus touchée par le sinistre.
Il y a quelques jours, un conflit a éclaté pour savoir qui disposerait de l’aide financière internationale fournie au pays afin d’atténuer les effets des inondations qui ont frappé les villes de l’Est.
Le même conflit entre les institutions divisées du pays tourne également autour des dix milliards de dinars (2 milliards de dollars) que la Chambre des représentants avait alloués comme budget d’urgence et à la reconstruction des villes frappées par l’ouragan.
Maderpost / Sud quotidien