Le coup d’envoi officiel de la campagne nationale de vaccination du cheptel 2023/2024 a été donnée samedi 23 septembre, dans la commune de Ranérou, par le Premier Ministre, ministre de l’Élevage et des Productions Animales. A l’occasion, Amadou Ba a présenté, entre autres, les résultats obtenus dans le cadre de la lutte contre les maladies animales, les stratégies essentielles entreprises et les projections de la campagne 2023-2024 adossées au Programme de Renforcement de la Protection zoo-sanitaire, financé par le budget de l’Etat avec une enveloppe d’un (1) milliard de francs.
Le premier Ministre Amadou Ba, au demeurant Ministre de l’Elevage et de la production animale, a procédé samedi, au nom du Président de la République, Macky Sall, au lancement officiel de la Campagne nationale de Vaccination du Cheptel 2023-2024 à Ranérou, en plein cœur de la zone sylvopastorale.
A l’entame de son propos, il a remercié les représentants des Ministres chargés de l’Elevage de la Gambie, de la Guinée-Bissau et de la Mauritanie d’avoir bien voulu honorer de leur présence cet important événement. Un témoignage, à son avis, de l’intérêt commun, qu’ils portent ensemble à la protection sanitaire du cheptel et à l’approche régionale dans la lutte contre les maladies animales transfrontalières. Sur la lancée, il a également remercié les autorités administratives, les élus locaux, le Président du Conseil départemental et le maire de Ranérou et les populations pour leur forte mobilisation…
Pour le Premier Ministre qui est aussi à la tête du ministère de l’Elevage et de la production animale, « l’élevage est d’une grande importance dans nos économies nationale et régionale. Le secteur mobilise plusieurs millions de familles et joue un rôle majeur dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté ». Jugeant à cet égard, « qu’il est indispensable d’assurer la protection sanitaire du cheptel contre les maladies, en particulier celles qui sont jugées prioritaires à travers l’organisation de campagnes annuelles de vaccination ».
La campagne jadis exclusivement menée par les agents du service public, a été étendue depuis 1997 aux vétérinaires privés avec l’instauration du mandat sanitaire, pour permettre de toucher le plus grand nombre d’animaux. Pour relever que « grâce à ces actions menées par l’Etat du Sénégal, l’Organisation mondiale de la Santé animale a reconnu que notre pays a éradiqué la peste bovine en 2005 ». Une occasion pour lui de rendre à nouveau « un vibrant hommage aux vaillants agents, aux éleveurs, aux pouvoirs publics et aux partenaires au développement qui ont grandement contribué à l’éradication de cette redoutable maladie ».
Ces dernières années, selon le Premier ministre, la Campagne nationale de Vaccination a concerné (5) cinq maladies prioritaires à savoir : la peste des petits ruminants, la péripneumonie contagieuse bovine, la dermatose nodulaire contagieuse bovine, la peste équine et la maladie de Newcastle.
Il ressort, qu’au terme de la Campagne nationale de Vaccination de l’année dernière, plus de 5 millions d’ovins et de caprins ont été vaccinés contre la peste des petits ruminants, 2 millions de bovins ont été vaccinés contre la dermatose nodulaire et contre la péripneumonie, 250 mille chevaux contre la peste équine et 400 mille volailles, contre la maladie de Newcastle. « Ces résultats ne sont pas encore à la hauteur de l’ambition et de la volonté exprimée par le Président de la République Macky Sall, même si des progrès notoires ont été accomplis depuis 2012 », déclare l’autorité en charge du secteur de l’élevage. Avant d’annoncer sa certitude que « les mesures pertinentes prises à l’issue de l’atelier-bilan de la Campagne de Vaccination contribueront davantage à améliorer les résultats ».
Stratégie de lutte contre la peste des petits ruminants
Parlant de la stratégie de lutte contre la peste des petits ruminants, l’autorité en charge du secteur de l’élevage a magnifié l’accompagnement de la Coopération suisse à travers un financement piloté par le Centre régional de Santé animale de la Cedeao, le Projet d’appui au contrôle et à l’éradication de la maladie qui a mis à la disposition du ministère de l’Elevage, « un lot de vaccins, d’équipements divers, de médicaments vétérinaires et de consommables ». Annonçant à cet effet, que dans la dynamique d’une solution durable pour un approvisionnement correct en vaccins, une Convention tripartite a été signée entre les ministères des Finances et de l’Elevage et l’ISRA. Ce, en plus d’une convention signée entre ces deux départements et l’Ordre de Docteurs vétérinaires du Sénégal qui permet également d’assurer un paiement régulier du mandat sanitaire.
1 milliard de francs pour le Programme de Renforcement de la Protection zoo-sanitaire
Dans le cadre du renforcement de la protection zoo-sanitaire, l’Etat du Sénégal ne lésine pas sur les moyens. Surtout pour cette présente Campagne nationale de Vaccination 2023-2024, où « le Programme de Renforcement de la Protection zoo-sanitaire financé par le budget de l’Etat a été doté d’une enveloppe d’un (1) milliard de francs, en vue d’atteindre les objectifs de vaccination à l’endroit du cheptel ».
Les projections de la campagne 2023-2024 visent la vaccination de 5 millions 300 mille ovins et caprins contre la peste des petits ruminants, 2 millions 300 mille bovins contre la dermatose nodulaire contagieuse et la péripneumonie contagieuse, 300 mille équins contre la peste équine et 2 millions 300 mille volailles traditionnelles contre la maladie de Newcastle.
De grands défis dans le cadre de la lutte contre les maladies animales, qu’entend relever le ministre de l’Elevage et de la production animale qui, après le lancement de la campagne, a sollicité l’implication de tous les acteurs. Déclarant en ces termes à leur endroit « il nous appartient maintenant, autorités politiques, administratives, techniciens, éleveurs, tous ensemble d’être à la hauteur de cette confiance placée dans notre secteur et de travailler en parfaite synergie afin de relever les multiples défis qui nous interpellent ».
Maderpost / Sud quotidien