Le général Brice Oligui Nguema, tombeur d’Ali Bongo il y a cinq jours, a prêté serment lundi à Libreville (Gabon), comme « président de la Transition ».
PRESIDENT DE LA TRANSITION – « Je jure devant Dieu et le peuple gabonais de préserver en toute fidélité le régime républicain, (…) de préserver les acquis de la démocratie », a déclaré devant des juges de la Cour constitutionnelle, le général de brigade, en qualité de « président de la Transition ».
En costume d’apparat rouge de la Garde républicaine (GR) qu’il commandait jusqu’à lundi dernier, le Général Nguema a promis d’installer des « institutions plus démocratiques » avant d’organiser des « élections libres et transparentes » devant mettre fin à la transition dont il n’a pas fixé la durée.
Le nouvel homme fort du Gabon a sollicité la participation de toutes les forces vives de la Nation pour élaborer une « nouvelle constitution (…) qui sera adoptée par référendum (…) pour des institutions plus respectueuses des droits humains et de la démocratie ».
Ensuite, « nous entendons remettre le pouvoir aux civils en organisant des élections libres, transparentes et crédibles », a-t-il annoncé dans un discours.
Le tombeur de la famille Bongo, au pouvoir depuis plus de 55 ans, s’est aussi engagé à « amnistier les prisonniers d’opinion ». « J’instruis le futur gouvernement qui sera nommé à réfléchir sur les mécanismes visant à amnistier les prisonniers d’opinion et faciliter le retour de tous les exilés », a-t-il déclaré.
Des putschistes avaient annoncé le 30 août la « fin du régime » d’Ali Bongo Ondimba, qui dirigeait le Gabon depuis 14 ans, moins d’une heure après la proclamation de sa réélection lors de l’élection du 26 août, estimant qu’elle avait été truquée.
Le lendemain, ils avaient proclamé le général Oligui Nguema, 48 ans, président d’un Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Maderpost / ApaNews