Karim Wade, le fils de l’ancien président Me Wade, dit-on, prépare activement pour la présidentielle de 2024. Il a lancé l’opération “Gnibissi” quelques jours après que les députés ont voté la loi modifiant le Code électoral, lui permettant de recouvrer ses droits civiques et politiques pour participer aux élections.
TRIBUNE – L’ancien ministre du “ciel et de la terre” sous le règne de son père le président Abdoulaye Wade, aurait personnellement appelé plusieurs anciens du parti démocratique sénégalais (Pds) pour les convaincre de revenir dans le parti historique de son père et à soutenir sa candidature.
C’est le 5 août dernier que les députés ont rétabli son éligibilité ainsi que celle d’une autre figure majeure de l’opposition sénégalaise, Khalifa Salll, ancien maire de Dakar, chef de file de Taxawu Sénégal. Une décision qui intervient à sept mois de la présidentielle prochaine où ces deux figures sont attendues comme des candidats de premier plan et permet désormais à quiconque ayant été condamné et bénéficié d’une amnistie ou d’une grâce de se porter candidat aux élections.
Répondant à cette nouvelle éligibilité, Wade fils, depuis son exil à Doha au Qatar, aurait déjà pris langue avec plusieurs anciens membres influents du Pds dans le but de les rallier à sa cause. Il aurait même atteint un de ses anciens collaborateurs actuellement membre de Yewwi Askan Wi. S’agissant de son retour imminent à Dakar, aucune date précise n’a été révélée. Cependant, Karim Wade a exhorté ses partisans à rester vigilants et à demeurer à l’écoute de ses directives.
Mais il lui faudra d’abord payer l’amende 136 milliards de francs cfa qui pèse toujours sur sa tête avant de pouvoir participer à une quelconque élection.
Karim Wade, héritier de l’ex-président Abdoulaye Wade, pourra-t-il donc se lancer dans la course à la présidentielle de février 2024 ? Pour l’heure, nul ne peut répondre par l’affirmative.
Mais dans tous les cas, sa réhabilitation électorale pourrait permettre de contribuer à apaiser en partie les tumultes traversés par le Sénégal.
Pour rappel, depuis la perte du pouvoir par le PDS, en 2012 et même avant, plusieurs responsables de la première heure du parti avaient quitté le navire pour transhumer vers l’Alliance pour la République. Oumar Sarr, Me El Hadji Amadou Sall, Farba Senghor, Pape Samba Mboup, Abdoulaye Baldé, Modou Diagne Fada, pour ne citer qu’eux, ont rejoint le camp présidentiel, rejoints quelques années après par d’autres membres influents comme Serigne Mbacké Ndiaye, Abdou Khafor Touré, Mamadou Lamine Masaaly, Mayoro Faye entre autres.
Aly Saleh, journaliste
Maderpost