Le Conseil de la Résistance pour la République (CCR) vient d’être porté sur les fonts baptismaux le 08 août 2023 par le Ministre d’État Rhissa AG Boula. Ce mouvement consiste à user des voies et recours pour que le Président Mohamed Bazoum puisse retrouver ses fonctions et droits, ceux qu’il a perdus depuis que sa famille et lui ont été séquestrés par la junte militaire le 26 juillet dernier.
NIGER – Le Niger est victime d’un putsch, une tragédie perpétrée par le Général Abdourahmane Tchiani. Le Président Mohamed Bazoum est pris en otage par les hommes de la junte militaire. Et depuis lors, il refuse de signer sa lettre de démission. Des négociations fusent de partout au niveau national, mais aussi de l’international pour faire céder les putschistes.
C’est dans cette foulée que le ministre d’État nigérien Rhissa AG Boula a officiellement lancé son élan de solidarité au Président Bazoum. Il crée le Conseil de la Résistance pour la République (CCR). Dans une déclaration dont Confidentiel Afrique détient copie,
Rhissa AG Boula dit « s’indigner face à cette situation qui frappe le Niger ».
« Ce malheureux épisode intervient au moment où l’on observe que la stabilité politique et sociale est installée au Niger grâce au dialogue franc et sincère qu’entretient continuellement le Président de la République avec l’ensemble des couches socioprofessionnelles du Niger » écrit Rhissa AG Boula. La situation économique et financière s’est largement améliorée ; les perspectives sont radieuses grâce notamment à l’exploitation de nos richesses à l’exemple de l’exportation très prochaine de notre pétrole brut. Idem pour le secteur sécuritaire qui s’est nettement amélioré en raison de la mise en œuvre d’une approche holistique, jamais contestée, incluant la fermeté (renforcement en nombre, en qualité et en moyens opérationnels des FDS, le recrutement au sein des FDS, sur une base inclusive, d’éléments provenant de toutes les franges de la population nigérienne.
Le CCR qualifie cet acte de trahison de la part du Général Tchiani, l’homme qui était censé assurer la sécurité de Mohamed Bazoum.
Constatant le refus catégorique de la junte de négocier avec les différentes délégations notamment celle de la CEDEAO ; et face à tous les efforts consentis par des voix autorisées à l’international pour un retour à la normale de la démocratie et la liberté au Niger, la junte militaire est restée sourde. Le Conseil de la résistance pour la république qui rassemble des nigériens démocrates et patriotes a décidé d’œuvrer pour rétablir l’ordre, la légalité constitutionnelle et le Président Mohamed Bazoum dans la plénitude de ses fonctions.
Le CCR est un mouvement politique sous la houlette du ministre d’État Rhissa Al Boula qui appelle les militaires à respecter leur serment et à mettre un terme à cette mutinerie, aux vagues d’arrestations et mieux à procéder à l’arrestation du général Abdourahmane Tchiani.
Toutes les bonnes volontés et personnes ressources sont appelées pour le maintien de l’ordre républicain. Le Conseil de la résistance pour la république apporte tout son soutien à la Cédéao et aux partenaires internationaux pour le retour à l’ordre constitutionnel du Niger.
Pour conclure, le CRR appelle le peuple nigérien à la plus grande vigilance et à envisager l’avenir en toute sérénité dans la République et la légalité.
Rhissa AG Boula, l’éminence grise sécuritaire du palais de Niamey qui veut déloger le général Tchiani
Rhissa AG Boula joue à grosses cordes. Teigneux et emblématique chef de la rébellion touarègue au Niger (1990-1995), Rhissa AG Boula est un des fidèles inoxydables du régime d’Issoufou Mahamadou (2012- 2021) et BAZOUM Mohamed (2021-2023). Confident et adulé du Président BAZOUM, il est toujours resté un homme de l’ombre, très apprécié par l’univers politique immédiat du PNDS-TARAYYA (Parti au pouvoir).
De 2007 à 2009, le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la Justice) déclenche une nouvelle rébellion au Niger par suite de la non-application des accords de paix de 1995. Rhissa Ag Boula crée alors le mouvement du FFR après sa condamnation à mort de juillet 2008. Après le 18 février 2010, coup d’État contre le gouvernement nigérien. Rhissa Ag Boula et les autres chefs rebelles retournent à Niamey en faisant pression sur la junte pour accélérer la réinsertion des anciens rebelles. Le 29 mars 2010 il est arrêté à Niamey.
En janvier 2011, il est élu conseiller régional d’Agadez pour un mandat de 4 ans, et en septembre 2011 nommé conseiller du Président de la République, Mahamadou Issoufou.
Le 11 avril 2016, Mahamadou Issoufou est réélu Président, Rhissa Ag Boula est nommé Ministre à la Présidence, chargé du programme d’investissements de la région d’Agadez, dénommé « Agadez Sokni »
Depuis avril 2021, il est promu ministre d’État à la présidence de la République. Cette nouvelle entité politique qu’il vient de lancer est une suite logique de son combat sans répit pour la justice et la liberté.
Maderpost / Confidentiel