Après 11 titres de championne d’Afrique, l’équipe nationale du Sénégal fourbi ses armes pour la reconquête du titre lors de l’Afrobasket féminin qui se joue du 27 juillet au 9 aout prochain à Kigali. Quelle est la solution pour renouer avec le titre que le Sénégal n’avait plus remporté depuis 2015 ? L’association nationale de la presse sportive (ANPS) a encore posé le débat à travers le panel organisé ce samedi 15 juillet, autour de différents thématiques traités par des acteurs du basket sénégalais.
BASKETBALL – A quelques semaines de l’Afrobasket féminin qui se déroule du 26 juillet au 6 août à Kigali (Rwanda), le basket sénégalais a engagé la réflexion à travers le Panel organisé ce samedi 16 juillet, par l’association nationale de la presse sportive (ANPS) autour de plusieurs thématiques. L’objectif de cette traditionnelle rencontre, initiée à la veille des grandes compétitions est de poser le débat et d’explorer les voies et moyens pour la reconquête du trophée africain que les Lionnes n’ont plus gagné depuis trois éditions.
Aujourd’hui, nous sommes à la veille d’une compétition importante qui est l’Afrobasket féminin prévue à Kigali. Il était de l’habitude de l’ANPS de réunir l’ensemble des acteurs, l’Etat du Sénégal, voir qu’est qu’il faut faire pour mettre tous les atouts de notre côté pour la victoire au soir du 5 août prochain. Quand vous remportez 11 fois le trophée continental, il était important de montrer comment vous avez fait pour gagner. Car depuis 2015, le Sénégal n’a pas gagné, déclare Abdoulaye Thiam, président de l’ANPS. A travers le panel autour du thème : « Pourquoi les Lionnes ont survolé l’Afrique en reines ? », Aya Pouye a tenu à faire son diagnostic.
La stabilité des entraineurs, facteur déterminant
Membre des premières équipes du Sénégal championnes d’Afrique, l’ancienne gloire et ancienne représentante de la Zone 2 estime qu’Il y a eu plusieurs facteurs déterminants qui expliquent la domination sénégalaise dans ces années-là. Selon elle, la stabilité notée chez les entraîneurs. «De 1974 en 1990, il y a eu trois entraineurs. Il s’agit de Bonaventure Carvalho, Busnel Diagne, Mbaye Guèye et Magatte Diop. Je prends comme tête de file Bonaventure Carvalho qui a formé une génération. On ne peut pas changer d’entraineurs tous les deux ans. J’insiste sur la stabilité des entraîneurs. Il faudrait qu’on laisse les entraîneurs pour une durée de quatre ans pour mettre en place leur programmes.
Au basket, il faut un projet et que les gens l’adoptent. Il y avait la gestion de toute l’équipe parce qu’il faut gérer les sensibilités », explique-t-elle. Le deuxième facteur, c’est la sélection de la mini basket. Bonaventure Carvalho faisait la sélection à travers des tournois sur l’étendue du territoire national. Il y avait la détection des jeunes talents et des sélections durant les semaines de la Jeunesse. Il y avait un vivier de jeunes joueuses qui était dans les clubs. Il y avait une équipe nationale B qui jouait les tournois régionaux », souligne-t-elle, avant de poursuivre : « Le principal hic, aujourd’hui est que l’on brûle les étapes. Aujourd’hui, les joueuses ne disposent pas les fondamentaux. On nous inculquait la culture de la gagne dès le début ».
L’exemple du football avec son « Manko wuti Ndamli »
Au-delà de cette stabilité chez les entraîneurs, Raoul Toupane membre de la direction technique nationale a exploré d’autres pistes pour la reconquête du titre mais aussi pour le développement du basket. Selon, l’exemple du football constitue un des clés pour reconquérir le titre. « Il faut un climat apaisé. Si on est en conflit, on ne peut pas gagner. Le football nous a donné l’exemple avec le « Manko wuti Ndamli ». C’est ce que nous demandons à tous les acteurs du basket. Travailler dans la sérénité pour espérer arriver à des résultats », a-t-il résumé. Dans son exposé, le technicien sénégalais estime que les équipes nationales commencent à découvrir très tôt la compétition de très haut niveau.
«Ce qui nous permettra d’avoir des joueurs très performants. La formation des entraineurs, l’implantation d’infrastructures adéquates, la multiplications des compétitions. Ces trois facteurs sont importants pour le développement du basket. Avec la direction technique, nous avons mis en place des Académies régionales pour les U15 et les U17. C’est pour avoir des équipes performantes qui seront dans les sélections nationales de U15 jusqu’en U19. Nous exigeons la participation des équipes de petites catégories dans les compétitions internationales tout en tenant compte des moyens », a-t-il relevé.
Maderpost / Sudquotidien.sn