Après deux semaines de travaux, la Commission sportive du dialogue national, lancé par le chef de l’Etat Macky Sall, a fait ressortir, dans son rapport final, des actes forts et propositions que le Président Macky Sall va dérouler à sa guise. C’est le cas pour la charte du sport.
CHARTE DU SPORT – Le président de la République, Macky Sall, a reçu, samedi à Dakar, les conclusions du dialogue national qu’il avait lancé le 31 mai dernier. A cet effet, le président de la Commission culture, art, jeunesse et sport, l’enseignant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Philippe Abraham Birane Tine, s’est réjoui de cette rencontre « fructueuse » qui a fait ressortir comme premier point, l’adoption de la Charte du sport.
D’après M. Tine, il fallait que la Charte du sport soit votée parce que tout dépend de cette charte. « La Charte du sport permettra aux entreprises d’avoir de l’audace pour investir dans les clubs. Cette charte pourra permettre aux joueurs d’avoir des contrats bien clairs, qui seront à leur avantage, mais aussi une couverture sociale », déclare le président de la Commission culture, art, jeunesse et sport, lors de la remise des conclusions du dialogue national au chef de l’Etat, Macky Sall. De l’avis de Philippe Abraham Birane Tine, ce serait une très bonne idée pour que le sport au Sénégal contribue au développement. Président du Conseil national du laïcat (Cnl) du Sénégal, M. Tine révèle qu’il y a des valeurs humaines dans le sport telles que la maîtrise de soi, le dépassement de soi.
« Et le dépassement de soi nous amène à l’excellence », fait-il valoir. En outre, Philippe Abraham Birane Tine a également invité le gouvernement à ce qu’il renforce la place du sport dans le système éducatif sénégalais. « Si on le fait de façon ponctuelle et claire, nous parviendrons à développer chez les jeunes ces qualités-là », a expliqué M. Tine, qui dit avoir eu la chance de travailler avec des gens du domaine, notamment d’anciens internationaux qui sont dans le marketing sportif, comme Massata Diack.
L’objectif visé, d’après Philippe Abraham Birane Tine, c’est de créer des cadres qui permettent aux sportifs de se retrouver autour d’un « Gala » avec le président de la République.
Autre chose demandée par la commission, ajoute M. Tine, c’est le retour des rencontres inter-écoles et inter-universités. « On a demandé à ce que ces compétitions, qui regroupaient toutes les écoles et universités, reviennent car il y a des valeurs véhiculées par ces compétitions-là », a-t-il fait savoir. La question des infrastructures sportives a également été abordée.
« Nous avons encouragé ce que l’Etat fait déjà, mais nous avons demandé aussi à ce que ça soit fait de façon rationnelle », a soutenu M. Tine. De son point de vue, il ne sert a rien de créer dans chacune des 14 régions du Sénégal, un stade comme celui du Me Abdoulaye Wade de Diamniadio, parce que, dit-il, il y aura un problème d’exploitation, s’il n’y a pas de compétition. « On a demandé à ce qu’il y ait au moins 7 grands stades à travers le pays, suivant des axes stratégiques. Et après, mettez à côté des stadiums multisportifs de 15 mille places pour qu’il y ait plusieurs disciplines déroulées », a-t-il conclu. Il faut signaler qu’a l’issue de ce dialogue national, la Commission culture, art, jeunesse et sport est ressortie avec 30 recommandations.
Maderpost / Sud Quotidien