Le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) au Sénégal, Doudou Sène a évoqué mercredi à Dakar les nombreux défis à relever pour l’atteinte des objectifs liés à l’élimination du paludisme à l’horizon 2030.
PALUDISME – ‘’Le Sénégal sur pratiquement 79 districts est en prêt élimination sur les 43 districts. Donc il reste peu de chemin à faire mais avec beaucoup de défis’’, a-t-il notamment affirmé en marge de la visite du coordonnateur global en charge du programme américain de lutte contre le paludisme, David Walton, et du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khemesse Ngom Ndiaye et de leurs collaborateurs.
‘’Plus on s’approche de l’élimination plus les besoins en ressources financières sont énormes ’’, a ajouté le docteur Sène parlant du premier lieu le défi lié à la mobilisation des ressources financières en interne. Il a également rappelé l’effort du Gouvernement qui s’est déjà engagé, à travers son ministère, pour l’achat d’un certain nombre d’intrants auxquels les partenaires souhaitent encore d’efforts supplémentaires pour une acquisition complète.
Il a relevé le défi concernant l’implication de tous les acteurs dont notamment ceux qui s’activent dans le domaine de l’assainissement et de l’hygiène et qui sont basés dans les régions de Kédougou, Kolda, Kaolack et Tambacounda.
‘’ Toutes les stratégies à efficacité prouver sont actuellement à l’épreuve sur l’étendue du territoire national ‘’, selon le docteur Doudou Sène qui plaide pour plus d’engagement des collectivités territoriales et du secteur privé dans la lutte contre le paludisme.
Il s’est dit convaincu que le Sénégal ne peut pas atteindre l’élimination du paludisme sans l’implication des autres pays frontaliers notamment la Gambie pour qui grâce au plaidoyer de l’équipe sénégalaise ‘’le PMI s’est engagé à donner des financements à la Gambie allant dans le sens de la lutte contre le paludisme’’, a-t-il dit.
Le coordonnateur global du plan d’appui stratégique de lutte contre le paludisme, David Walton pour sa part s’est engagé pour continuer à accompagner le Sénégal. Il dit être conscient des défis et surtout ceux qui se situent au dernier kilomètre pour l’atteinte les objectifs devant permettre à l’élimination du paludisme d’ici 2030.
Il a assuré devant les autorités du MSAS qu’il va porter un plaidoyer qu’il compte faire devant le Congrès américain afin de montrer que le Sénégal mérite d’être accompagné davantage dans la lutte contre le paludisme.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khemesse Ngom Ndiaye, a salué l’apport de PMI dans les résultats que le Sénégal a obtenu ces 10 et 20 dernières années. ‘’Nous remercions le peuple américain et son Gouvernement pour tous ces efforts qu’ils n’ont cessés de faire pour que le Sénégal se départisse du paludisme’’, a-t-elle dit, plaidant pour l’acquisition des moustiquaires MILDA.
Elle a souligné que tous ces résultats en matière de lutte contre le paludisme sont dus en grande partie à l’accompagnement non seulement financier mais technique du gouvernement américain à travers cette initiative présidentielle.
Maderpost / Aps