Conakry ne digère pas le rapatriement de certains de ses ressortissants par Dakar. 79 Guinéens, selon le gouvernement du Sénégal, sont impliqués dans les violences du 1er au 3 juin dernier suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.
RAPATRIEMENT DE GUINEENS – Si depuis, Dr Morissanda Kouyaté, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger était prudent quant à cet argument brandi par le Sénégal, le Premier ministre de la transition, y est allé sans diplomatie. Selon Africaguinee.com, Dr Bernard Goumou qui présidait l’inauguration d’une route régionale a évoqué des cas de maltraitance dont sont victimes des ressortissants de la Cedeao pris, selon lui, comme bouc-émissaires dans des crises internes (allusion faite au Sénégal).
« Il est désolant de constater que malgré la vision panafricaniste du président Mamadi Doumbouya qui s’est exprimé dès le 5 septembre 2021 par la réouverture des frontières guinéennes closes depuis de longs mois (à l’époque ndlr), d’autres pays s’évertuent à brimer et à maltraiter des ressortissants de la Cedeao en les prenant comme des bouc-émissaires dans des crises internes », a déclaré le chef du gouvernement guinéen.
« Des maltraitances à but populistes… »
Sur des craintes d’une réciprocité, Bernard Goumou ne l’envisage pas pour l’instant. « La République de Guinée maintiendra sa politique de panafricanisme. » Mais avec une pique au autorités Sénégalaises. « La république de Guinée exige que les autorités de ces pays arrêtent ces maltraitances à but populistes envers des communautés dites étrangères et d’engager très rapidement un dialogue fraternel pour la recherche des solutions appropriées avec les voisins comme il sied dans ces genres des situations », a dit le chef du Gouvernement de Transition.
Maderpost / Emedia