Le gouvernement burkinabè s’est étonné, hier lundi, du contenu du rapport de l’ONU qui accuse l’armée malienne et les mercenaires de Wagner d’avoir commis des exactions contre les civils dans la localité de Moura.
MALI – Début mai, Bamako avait apporté son soutien à Ouagadougou, alors sous le feu de critiques de la communauté internationale suite à des allégations d’exactions contre des civils dans la localité de Karma, dans le nord. Quelques jours après, les autorités burkinabè ont rendu la pareille à leurs homologues maliennes.
Le Burkina a « marqué son incompréhension quant aux conclusions » du rapport dudit rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme, rendu public le 12 mai 2023 et qui accuse les FAMa et Wagner d’avoir tué plus de 500 civils dans la localité de Moura, du 27 au 31 mars 2022.
Dans un communiqué signé du porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo et publié lundi soir, les autorités de la transition ont estimé, plutôt que les forces combattantes maliennes « ont mené avec succès une opération militaire d’envergure dans la localité de Moura courant mars 2022 qui a permis d’infliger une cinglante défaite à ces disciples de l’apocalypse en neutralisant plusieurs dizaines de terroristes ».
C’est pourquoi, elles ont exprimé leur « solidarité » au gouvernement du Mali, « injustement pris à partie pour des allégations supposées de violation des Droits de l’Homme », a indiqué Jean Emmanuel Ouédraogo.
Le Burkina a dénoncé ce qu’il a qualifié « d’approche des Droits humains à géométrie variable », qui consiste pour les Nations unies à « observer une complaisance suspecte » face aux exactions des groupes terroristes et de condamner les actions des armées des pays du Sahel.
Il a fait savoir que la communauté des nations n’assume pas « son devoir de solidarité vis-à-vis des Peuples du Sahel, violentés et martyrisés sur la terre de leurs ancêtres alors qu’ils n’aspirent simplement qu’à vivre libres, dignes et en paix ».
Le 12 mai dernier, le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme a rendu public son « Rapport sur les évènements de Moura du 27 au 31 mars 2022 ». Il y est ressorti que plus de 500 civils ont été tues par les FAMa et des personnels militaires étrangers considérés par les chancelleries occidentales comme des membres de la compagnie de sécurité privée russe Wagner.
Le gouvernement Malien a remis en cause le contenu dudit rapport et annoncé l’ouverture d’une enquête contre les rapporteurs onusiens.
Maderpost / Apa News